Bowling du Rouergue : « Au-delà de l’aspect économique, le côté humain »

  • Le bowling a été entièrement détruit par les flammes.
    Le bowling a été entièrement détruit par les flammes. Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

La destruction du bowling, suite à un incendie risque d’impacter l’économie locale à des degrés divers.

Pas de commentaires », répète à l’envi une salariée du service communication de France Boisson basée à Paris. Et nos tentatives d’explications n’y changeront rien, la pro de la com n’en dira pas davantage : « On ne communique pas sur une affaire en cours… ». Un argument qui se défend. Sauf qu’il n’était pas du tout question d’évoquer « une affaire en cours ».

Juste de prendre la mesure des « dommages collatéraux » qui affectent, à des degrés divers, quelques-uns des principaux fournisseurs du Bowling du Rouergue après l’incendie qui l’a en partie détruit dans la nuit de dimanche à lundi. Une institution ruthénoise qui employait une cinquantaine de personnes pour faire tourner le très fréquenté restaurant, le bowling, le bar, l’hôtel et la discothèque le week-end.

« En cas de besoin, on répondra présents »

« La fermeture brutale d’un tel établissement impacte obligatoirement l’économie locale. C’est certain, analyse Pierre Bonnefous, patron des Caves Ruthènes. Et nous serons aussi touchés. Mais on s’en relèvera. Toutefois, au-delà de l’aspect économique, ce qui compte pour nous, c’est l’aspect humain. On se connaît tous, on travaille ensemble et ce genre de drame peut tous nous arriver un jour. J’en parlais avec mon père à qui j’ai succédé et qui travaillait déjà avec Gilbert. Il m’a dit que cela lui faisait quelque chose. C’est triste. Mais ils vont rebondir, c’est certain », conclut plein de confiance Pierre Bonnefous.

« Gilbert est un très bon client, c’est indéniable et le Bowling du Rouergue une entreprise familiale comme la nôtre, commente un responsable de l’Épi du Rouergue. « On perd un volume de commandes important, mais nous avons beaucoup de clients identiques. Il faudra un peu de temps, mais on arrivera à lisser tout cela. Aujourd’hui, le plus important c’est la famille Bastide, nous à l’Épi, ça ira. C’est pour cela que nous leur avons fait savoir que s’ils avaient besoin de nous on répondra présent. » Une solidarité qu’ils sont nombreux, fournisseurs ou autres, à afficher publiquement sur les réseaux sociaux, à l’image du club de rugby du SRA.

« Bastide, c’est un client historique, déclare Véronique Bousquet sans détour. Lorsque je suis arrivée dans l’entreprise, il y a une vingtaine d’années, il était déjà client, se souvient celle qui dirige Bousquet viandes, aux côtés de son mari. Nos entreprises ont progressé et grossi en même temps. On se sent vraiment concerné par le drame qui le touche. Côté économique, notre chance, analyse-t-elle, c’est d’être une grosse structure. Nous avons beaucoup de clients et certains, en termes de volumes, pèsent aussi lourds que le Bowling qui représentait environ 1 % de notre chiffre d’affaires. »    
 

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