Un nouvel air est-il en train d’être soufflé à Bosch ?
Jean-Luc Fugit, député du Rhône et nouveau président du Conseil national de l’Air a longuement échangé avec les dirigeants de l’usine castonétoise. Et ne cache pas un certain étonnement...
Voir le tout nouveau président du Conseil national de l’Air visiter l’usine Bosch d’Onet-le-Château, poumon économique de la région spécialisé dans la fabrication d’injecteur diesel est chargé de sens. Certes, Jean-Luc Fugit, député du Rhône En marche a un attachement tout particulier au département, lui qui est né à Rodez et revient régulièrement se ressourcer à Cabanès, le village de son enfance. Mais tout de même, à une période ou le diesel est cible de tous les maux, où l’OMS met sur pied à Genève, du 28 octobre eu 1er novembre, la première conférence mondiale dédiée à la qualité de l’air, cette visite témoigne pour le moins d’un signe d’ouverture.
« Je suis agréablement surpris »
En tout cas, à l’issue de celle-ci, lundi dernier, il n’était pas mécontent que son collègue Stéphane Mazars lui ait soufflé l’idée d’aller respirer l’air de la Bosch dès que possible. « Je suis agréablement surpris par la qualité de développement technologique de cet équipementier. Bosch propose le moyen de réduire de façon considérable la consommation et la pollution. Cela va dans le sens de la transition que je défends. Et tout cela m’interroge » explique-t-il. Et ce, au terme d’échanges « poussés sur le registre scientifique ».
La visite de ce chimiste de formation, qualifié de « Macroniste écologiste », s’est déroulée dans une sorte d’anonymat, en compagnie de quelques dirigeants de l’usine, dont Olivier Pasquesoone, le directeur. A l’heure ou le site castonétois est en proie aux plus grosses interrogations face à un avenir où l’on promet la disparition éclair du diesel, un message positif a semble-t-il été retenu par Jean-Luc Fugit.
Pour proche qu’il est de Nicolas Hulot, en tant que membre notamment de la commission sur la transition énergétique, ce dernier plaide véritablement pour une phase de transition. « Notre objectif est de sortir de la dépendance aux énergies fossiles. Pour cela, il y a une trajectoire à suivre. Il faut lutter contre les véhicules les plus polluants. La prime à la conversion, permettant à ceux qui ont de vieux véhicules de pouvoir en acheter un autre plus récent et d’occasion, fonctionne par exemple très bien. Les travaux d’équipementiers tels que Bosch vont également dans ce sens. »
Le député du Rhône souhaite d’ailleurs pousser plus loin encore la réflexion. Il se rendra très prochainement au siège français de l’équipementier allemand, à Saint-Ouen. « Je ne suis pas un adepte de la politique politicienne. On m’a aiguillé vers cette présidence du Conseil national de l’Air au regard de l’intérêt que je porte sur les questions environnementales, et je compte jouer pleinement mon rôle ». Dont le principal est de mener la bataille contre la pollution de fond dans des zones sensibles telles que les grandes agglomérations.
Avec cette visite, l’équipementier allemand a semble-t-il trouvé une voix susceptible de modérer la perception hautement négative du diesel et freiner la rapidité avec laquelle certains aimeraient le voir disparaître. De quoi souffler un nouvel air ?
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