Christian fait revivre les techniques oubliées de la charronnerie

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    À Entraygues, Christian fait revivre les techniques oubliées de la charronnerie
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Centre Presse Aveyron

Aujourd'hui à la retraite, ce passionné maîtrise le bois comme personne sur la commune d'Entraygues.

Tout le village connaît Christian Herrero : menuisier depuis 1973, il a toujours habité et travaillé à Entraygues. Aujourd’hui à la retraite, ce passionné d’horloges Louis XV, continue à travailler le bois, sa passion. " J’ai fait des charpentes, des meubles, des cuisines, des fenêtres… Je réalise aussi des charrettes, j’ai recherché la technique pour fabriquer de vraies roues, à l’ancienne. "

Derrière lui, sont exposées deux splendides petites carrioles en bois, entièrement réalisées à la main. " Les rayons sont en acacia ou en frêne, emboîtés dans plusieurs jantes (les jantes sont les morceaux de bois arrondis qui constitue la roue). Sur les roues arrière il y avait sept jantes et quatorze rayons, car c’étaient des roues de charge, contrairement aux roues avant qui n’avaient que six jantes et douze rayons. "

L’ensemble est terminé par un cerclage en métal, fabriqué par un forgeron.

Christian chauffe le cerclage pour avoir l’étirement voulu, le monte autour des jantes et le refroidit à l’eau pour contraindre la roue en la serrant. " C’était les techniques du métier de la charronnerie. Dans les villages, certains métiers ne construisaient que les roues, appelées roudier en occitan, et d’autres fabriquaient la voiture ou le carrosse, c’est-à-dire la coque de l’attelage : c’était des carrossiers. Avant on ne laissait pas les charrettes ni les voitures dehors ; elles étaient soit rentrées, soit bâchées afin de ne pas subir la pluie et le soleil qui les abîment. Mais la brouette a sonné la fin des attelages de charrettes et des charrettes à bras. "

Effectivement, une brouette ne coûte rien et ne craint pas le temps extérieur, ni les intempéries. " C’est le savoir qui disparaît ".

Christian aimerait bien transmettre son savoir-faire à quelqu’un afin que cette technique ne tombe pas dans l’oubli.

N’hésitez pas à le contacter, il est visible aux mardis du savoir-faire à Entraygues, à côté du potier.

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