RAGT : pour Jean-Louis Chauzy, "les actes des faucheurs doivent être condamnés"

  • RAGT : pour Jean-Louis Chauzy, "les actes des faucheurs doivent être condamnés"
Publié le
Rachid Benarab

Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser), a condamné les actes des faucheurs volontaires, le 15 août dernier, à Druelle.

Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) n’y va pas par quatre chemins, lorsqu’il s’agit d’évoquer la dernière action menée contre RAGT Semences par une cinquantaine de Faucheurs Volontaires.  C’était au petit matin du 15 août, à Druelle sur une parcelle de tournesol dédiée à la recherche et à l’innovation. Des années de recherches réduites à néant, ce jour-là, par ceux qui disent agir « pour appliquer le protocole de prévention relatif aux OGM et à la mutagénèse. » Quelques jours plus tôt, les Faucheurs volontaires s’en étaient pris à une parcelle identique, mais dans l’Hérault cette fois - au grand dam de la RAGT et de ses 1 300 employés.

« Ces actions sont de nature à hypothéquer l’avenir de la recherche agronomique en occitanie », prévient le président du Ceser qui est également administrateur au pôle Agri Sud-Ouest Innovation, dont fait partie la RAGT. « Ces actes de vandalismes doivent être condamnés ».


Délocalisation

« Ces destructions ne font qu’affaiblir le potentiel agronomique français, estime Jean-Louis Chauzy. Ne nous tirons pas une balle dans le pied », ajoute-t-il en laissant sous-entendre que la recherche peut être délocalisée, « ce qui serait une perte énorme pour le territoire. RAGT Semences est parmi les leaders mondial dans son domaine. Déjà, un tiers des 300 chercheurs qu’elle emploi travaille encore dans le fief historique de l’entreprise. Il faut arrêter de diaboliser l’entreprise. Les Faucheurs d’hier sont les prédateurs de la recherche d’aujourd’hui. Et si dans ses recherches l’entreprise vient à s’écarter du droit chemin, c’est à l’État de la rappeler à l’ordre et non pas à des milices, assène le président du Ceser. Si l’on tue la recherche, on tue le secteur agroalimentaire alors qu’il s’agit d’un secteur de pointe dans l’économie de la région. ».
Dès lundi, le président du Ceser va adresser un courrier au président de la République Emmanuel Macron et à certains membres de son gouvernement avec une note particulière pour demander « de faire respecter l’État de droit et poursuivre en justice l’action des Faucheurs Volontaires ».

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?