Démission de Nicolas Hulot : l'écologiste Jean-Louis Calmettes sentait "des tensions"

  • L'élu s'inquiète du recul de la thématique écologique au sein du gouvernement actuel. L'élu s'inquiète du recul de la thématique écologique au sein du gouvernement actuel.
    L'élu s'inquiète du recul de la thématique écologique au sein du gouvernement actuel. PIXROD
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Joël Born

L'écologiste aveyronnais est revenu sur la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire, annoncée ce mardi matin sur les ondes de France Inter.

Elu des Verts depuis près de 20 ans, à Decazeville, Jean-Louis Calmettes, qui s'est également présenté à plusieurs reprises aux élections législatives réagit après la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, qu'il avait croisé à plusieurs reprises, notamment lors d'une pré-campagne des élections présidentielles chez les Verts :

"Je l'ai appris ce matin, en écoutant France Inter. Je suis persuadé qu'il a pris sa décision au dernier moment. Depuis un moment, on sentait qu'il y avait des tensions. La goutte d'eau, c'est la réunion avec les chasseurs. Si c'était un bon ministre ? Pour moi il était sincère. Ce qu'il a dénoncé, c'est l'aveuglement des responsables politiques à tous les niveaux ainsi que d'une partie de la société qui essaye de minorer les reculs de la biodiversité oui le réchauffement climatique, alors qu'on en a des preuves tous les jours."

"On court à notre perte"

Pour Jean-Louis Calmettes, la politique des petits pas ne suffit plus :

"On court à notre perte ou a minima à un effondrement de notre société. Les mesures que l'on prend ne sont pas à la hauteur. Quand tu es élu écologiste, c'est pareil, c''est très dur au quotidien. Il faut changer notre société, notre rapport à l'environnement. En Aveyron ? Il faut inverser ce modèle agricole, faire la place à une agriculture paysanne. Il faut arrêter de croire que c'est en faisant des routes et des autoroutes qu'on s'en sortira. Il faut éviter tous ces échanges qui vont d'un bout à l'autre de la planète. Il faut développer au contraire, des territoires résilients."

A lire dans notre édition du mercredi 29 août.