Rentrée scolaire : en Aveyron, c'est le grand retour de la semaine des quatre jours

  • Le grand retour  de la semaine des quatre jours
    Le grand retour de la semaine des quatre jours
Publié le
Joel Born

L’an dernier, plus de la moitié des écoles aveyronnaises étaient revenu à la semaine des quatre jours. La plupart des autres écoles publiques vont suivre le mouvement, ce lundi, jour de rentrée scolaire. Au final, seulement une vingtaine d’écoles maintiennent le cycle des quatre jours et demi.

Dans les écoles publiques aveyronnaises, la semaine de quatre jours et demi, introduite en 2013-2014 pour les communes volontaires, puis généralisée l’année suivante, après avoir suscité, on s’en souvient, bien des débats, aura fait long feu. En cette nouvelle rentrée scolaire, plus de 90 % des 257 écoles publiques du département auront, en effet, renoué avec le rythme de la semaine des quatre jours.

Lors de la précédente rentrée, quelque 116 communes et 140 écoles des cinq circonscriptions de l’Éducation nationale avaient déjà opté pour ce grand retour à la semaine des quatre jours. La plupart des autres écoles aveyronnaises (environ 80) ont décidé de leur emboîter le pas, ce lundi 3 septembre. Ce sera notamment le cas à Cransac, Firmi, Decazeville, Villefranche-de-Rouergue, Espalion, Marcillac, Millau ou bien encore Onet-le-Château, où l’école des Genêts avait pris les devants l’an passé, et Saint-Affrique, dont l’un des deux groupes scolaires, avait lui aussi basculé en septembre 2017.

Baraqueville et Capdenac ne bougent pas

La quasi-totalité des quelque 17 500 écoliers aveyronnais du secteur public vont donc reprendre les bonnes vieilles habitudes de la semaine de quatre jours. Et tant pis pour toutes les bonnes idées qui avaient été développées pour justifier et encourager le passage à la semaine de quatre jours et demi. Une vingtaine de communes aveyronnaises donc, parmi lesquelles Capdenac-Gare et Baraqueville pour les plus importantes, ont décidé de ne rien changer. " Pour l’instant, il peut y avoir une modification volontaire dans les deux sens, mais à ma connaissance, il n’y a pas eu de passage de quatre jours à quatre jours et demi ", commente le directeur académique départemental des services de l’Éducation Nationale, Gilbert Cambe.

Si l’Aveyron a décidé, très largement, de vite revenir à la semaine des quatre jours, ce n’est pas le cas de tous les départements d’Occitanie, à l’image de l’Ariège, dont la majorité des écoles publiques s’accrochent à la semaine des quatre jours et demi. Dans les Hautes-Pyrénées, quelques communes défendent également les quatre jours et demi. " Les enfants, sur cinq matinées de travail, sont plus réceptifs. Si on les " gave " sur quatre jours, ils retiennent moins de choses. Le courage politique, c’est de regarder là où est l’intérêt de l’enfant. Je préfère serrer d’autres budgets plutôt que de sacrifier la réussite de nos enfants ", déclarait récemment un élu pyrénéen à l’un de nos confrères de La dépêche du Midi. Un sentiment partagé par le directeur d’une école élémentaire : " Sur quatre jours et demi, les apprentissages se font de façon plus sereine ". Dans tous les cas, les communes qui optent pour les quatre jours et demi y seront de leur poche. Les activités périscolaires ne bénéficient plus, en effet, du plan de soutien financier de l’État !

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?