Réfugiés syriens à Decazeville : un appel aux dons et aux bénévoles
Six familles résident à présent dans le Bassin. Elles sont prises en charge par Habitat et Humanisme.
Depuis mi-juillet, six familles de réfugiés syriens se sont installées à Decazeville, aidées par le centre provisoire d’hébergement qui a vu le jour le 1er août sur le Bassin, impasse d’Iéna.
À la fin du mois de septembre, ils seront une quarantaine de réfugiés syriens, accueillis sur le Bassin. Dans un précédent article, nous évoquions les difficultés des demandeurs d’asile, dans l’attente d’un statut. Il s’agit là de la seconde étape, une fois qu’ils ont obtenu un statut de " réfugié " et qu’ils peuvent enfin se reconstruire. L’Ofpra (l’Office français de protection des réfugiés et apatrides) s’est rendu en Turquie et au Liban pour rencontrer des familles ayant fui le conflit syrien entre 2011 et 2012.
L’association Habitat et Humanisme dont dépend le centre provisoire d’hébergement se consacre à cet après, à leur reconstruction, à leur accueil sur le département.
Ses quatre salariés et six bénévoles à Decazeville ont donc entamé les procédures administratives pour l’ouverture de leurs premiers droits : la Caf, la CMU, l’ouverture d’un compte bancaire, une inscription à l’école pour les petits, la vaccination des enfants. À terme, l’objectif visé est de les aider à retrouver un travail, une indépendance financière.
Pour cela, des bénévoles de la Croix-Rouge leur offrent des cours obligatoires de français, plus de 200 heures par personne. Dans les lycées et les écoles, les mineurs seront accompagnés. " Ce serait quasiment impossible de se reconstruire, rien qu’au niveau administratif, si l’on n’intervenait pas ", constate Samuel Garric, responsable du centre provisoire d’hébergement de Decazeville. La plupart ne parlent que la langue arabe ou le kurde, ayant fui leur pays, lorsque la guerre arrivait au pas de leurs portes.
Le soutien d’Aveyron Habitat
Aveyron habitat leur a permis d’obtenir des logements pour ces familles. Trois d’entre elles seront logées à la cité Miramont et six à Fontvergnes.
Le centre provisoire d’hébergement lance donc un appel aux bénévoles pour proposer des activités : des cours de cuisine, de dessin, des ateliers de couture, ou simplement d’inviter ces familles chez eux pour qu’elles créent du lien avec la population. Le club de football d’Aubin en a pris une douzaine sous son aile qui les rejoignent pour les entraînements.
Les Restos du cœur et la Banque alimentaire leur offrent aussi de la nourriture en attendant de trouver un travail. Durant un an, l’organisme financera leur loyer le temps qu’ils puissent retrouver un emploi. La plupart souhaitent continuer de faire les métiers qu’ils exerçaient en Syrie. " Avec Pôle emploi, on repère les métiers en tension pour lesquels les employeurs ne trouvent pas de personnel ", explique Samuel. L’un d’entre eux a d’ailleurs songé à monter un commerce sur la nourriture très riche du Moyen-Orient. " C’est l’avantage des petites villes, si certains se sentent l’esprit d’entrepreneurs, on les accompagnera ".
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