Rixe à Saint-Affrique : prison ferme pour trois membres d'une même famille

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Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Une bagarre ayant opposé un groupe de jeunes à trois membres d'une même famille dans un bar de Saint-Affrique en avril 2017 s'est terminée à la barre du tribunal correctionnel de Rodez, ce mercredi 12 septembre.

« Ce dossier n’est qu’un quiproquo, sur fond d’alcool ». Les propos du Ministère public, représenté par Cherif Chabbi, résument à eux seuls la teneur de l’histoire jugée mardi à la barre du tribunal correctionnel de Rodez. 

À l’origine de cette affaire survenue en avril 2017 à Saint-Affrique, une rixe déclenchée dans un bar du boulevard de la République, en fin de soirée. Indisposé par l’attitude d’un jeune homme malentendant, venu fêter un anniversaire, un père de famille s’emporte. Se sentant agressé, ce dernier commence à bousculer le garçon en poussant une table dans sa direction.

L’altercation, démarrée au niveau du comptoir, se poursuit en extérieur. Les amis, d’un côté, et le fils et frère du père de famille, de l’autre, bien qu’éméchés, tentent de calmer le jeu. Son enfant joue l’apaisement. Mais ulcéré de voir son père chuter à trois reprises, son sang ne fait qu’un tour. Il sort un couteau et taillade la cuisse d’un des jeunes dans la mêlée. Soutenu par son frère, le paternel se relève, défait sa ceinture et assène plusieurs coups avec. Un début de course-poursuite démarre en cœur de ville avant d’être vite stoppée par les forces de l’ordre.

Un contexte « excessif »

Les trois membres de cette famille n’ont pas cherché à nier les faits. Leurs réactions ont, pourtant, agité les débats. Malgré de nombreux témoignages versés aux dossiers, le déroulement des événements paraît encore quelque peu « confus ». « On ne peut pas dire que dans cette affaire tout est blanc, tout est noir », temporise Me Camille Jammes, avocate du père de famille. « Nous sommes face à un dossier excessif, dans un contexte de bagarre et non d’une agression, surenchérit Me Cédric Galandrin, défenseur des deux autres prévenus. La vision qui est faite de cette histoire est à mon sens trop manichéenne. »

De confusion, il en a également été question dans la bouche du vice-procureur. Le représentant du Ministère public s’est ainsi ému de la portée des dépositions des prévenus « trois copiés-collés », et de l’autre, celles des jeunes, décrivant la victime du coup de couteau dans un état d’« énervement extrême ».

Songeur, celui-ci a toutefois requis des peines de prison ferme pour les trois prévenus, allant de dix-huit mois à trois ans de prison ferme.

Le tribunal correctionnel de Rodez a condamné les trois membres de cette famille à des peines d’emprisonnement ferme, non assorties du mandat de dépôt. Avec des durées différentes de celles requises par le vice-procureur : dix mois pour le père, huit pour l’oncle et dix-huit auquel s’ajoutent deux mois supplémentaires pour le fils à la suite de la révocation d’un sursis.

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