Révolution, lundi, au marché ovin de Réquista

  • Les acheteurs seront désormais équipés de boîtiers électroniques leur permettant d’enchérir.
    Les acheteurs seront désormais équipés de boîtiers électroniques leur permettant d’enchérir. Archives CPA
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Xavier Buisson

Dès lundi et après des années de vente gré à gré, la vente à la criée fera son apparition sur le marché ovin.

" Auparavant, l’agriculteur qui vendait ses bêtes discutait directement avec l’acheteur, ils négociaient ensemble, explique le président de l’Association des utilisateurs du marché ovin de Réquista (Aumor) Claude Alvernhe. À partir de lundi, la vente se fera à la criée, ce qui s’apparente à une vente aux enchères ". Au marché ovin de Réquista, la révolution est en marche, ce qui n’est pas pour déplaire au président de l’Aumor, en poste depuis janvier 2015. D’autant plus que l’affluence n’est plus ce qu’elle était, avec une baisse des volumes de l’ordre de 7 à 8 % par an, au diapason de la tendance nationale sur les marchés.

Lundi, c’est le crieur - en l’occurrence Claude Alvernhe - qui conduira les ventes. Rien ne changera en revanche concernant l’arrivée des animaux : le fourgon arrive, les animaux sont déchargés sur un quai, identifiés pour des raisons évidentes de traçabilité puis pesés pour donner le poids total du lot ainsi que le poids moyen de chacun des animaux qui le composent.

C’est ensuite que les ventes prendront une tournure différente et résolument plus moderne. " On parle avec l’agriculteur pour lui demander sa mise à prix. S’il veut, par exemple, 130 € de son lot, on lui conseille de mettre en vente à 110 ", explique Claude Alvernhe.

Cinq secondes pour faire l’affaire

Ensuite, place aux ventes. Les acheteurs, au nombre d’une quinzaine en moyenne et qui seront tous équipés d’un boîtier électronique, pourront s’ils le souhaitent faire grimper les enchères en pressant un bouton qui agrémente, à chaque fois, le prix du lot d’un euro. Deux grands écrans affichent en temps réel le prix du lot et renseignent sur le poids total et le poids moyen des animaux. Y figure aussi un compte à rebours qui ne laisse que cinq secondes aux acheteurs pour se positionner.

Si le prix de réserve de l’agriculteur (celui en dessous duquel il ne souhaite pas vendre) n’est pas atteint, le lot peut à nouveau être présenté à un prix inférieur, souvent à 5 € de moins.

Ce type de vente n’est pas totalement inédit à Réquista, puisqu’il a déjà été testé plusieurs fois pour vendre l’agneau pascal. Avec succès, de l’avis du président de l’Aumor.

Au niveau national, tous les marchés qui sont passés à la vente à la criée ont vu leur activité augmenter de 4 à 5 %. " Le but est de dynamiser les ventes et de faire venir des gens qui ne sont jamais venus sur le marché ", explique-t-il.

Ce pas vers la modernité saura-t-il séduire de nouvelles personnes ? Réponse lundi en fin de matinée.

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