Aveyron : la consommation d’eau est sous pression avec la sécheresse
De nouvelles mesures entrent en vigueur ce samedi 22 septembre en Aveyron pour économiser la ressource en eau.
Essorée par plus de six semaines sans réelles précipitations, la nature en témoigne : les végétaux souffrent partout de la sécheresse, retour de bâton des longues pluies du printemps que la terre n’a pas pu retenir partout.
Comme il se doit en pareil cas, la gestion de la ressource impose ici ou là une vigilance particulière. Et ce samedi 22 septembre, comme ce fut le cas samedi dernier, la préfecture prend un arrêté pour limiter les prélèvements naturels sur des zones plus ciblées que d’autres.
Pas question dans ces territoires sensibles d’arroser les pelouses et les espaces verts publics et privés entre 8 heures et 20 heures, de laver les voitures, d’arroser le potager avec un tuyau (seul l’arrosoir est permis et encore entre 21 heures et 7 heures !)... Il s’agit de réduire la consommation hebdomadaire d’eau à destination de l’arrosage de 70 %, prévient la préfecture. Premiers impactés : les professionnels. Les agriculteurs doivent se plier à des règles de bonne conduite contraignantes : pas de prélèvements dans les cours d’eau concernés par les restrictions entre midi et 18 heures et pas question d’irriguer les prairies et les luzernes. Des tours d’eau « de niveau 2 » sont imposés sur l’Alzou, la Diège, le Rance, les Dourdou de Camarès et de Conques.
Températion
Alors la situation est-elle vraiment grave ? à la Fédération départementale, premier observateur de la santé des cours d’eau, on tempère un peu l’effet de la crise : « C’est une année qui n’est pas exceptionnelle, en tout cas moins difficile qu’en 2017, explique Elian Zullo, directeur de la fédération. Les débits de mai et juin ont maintenu un peu partout des niveaux que l’on peut juger suffisants et, désormais, les nuits fraîches ralentissent bien le phénomène d’évaporation. Mais contrairement à l’an passé, c’est surtout le nord et l’ouest, et non le sud, qui sont les plus impactés ».
Reste que la ressource en eau est un bien fragile qu’il faut économiser, rappelle à dessein la préfecture. Chacun en prend sa part, y compris les usagers professionnels. « Ces procédures fonctionnent bien, tout le monde joue le jeu, y compris les agriculteurs qui ne font pas pression pour lever ces limitations », se réjouit Elian Zullo.
Et il faudra tenir le cap plusieurs jours encore, la météo ne prévoit toujours pas de pluies franches dans les jours qui viennent...
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