Millau. L’Aveyron sort le grand jeu pour les jeunes médecins

Environ 200 internes et jeunes médecins étaient présents à Millau tout le week-end, pour deux jours de sensations fortes. Venus de toute la France, les participants ont enchaîné les activités : canyoning, saut à l’élastique, paddle, tyrolienne ou encore hydrospeed…

Ces sports de pleine nature contribuent à l’attractivité du territoire. Ce week-end, celui-ci s’est paré de ses plus beaux atours pour convaincre les futurs médecins de s’y installer. « C’est la seconde édition du Week-end Adrénaline Aveyron, explique Chrystel Teyssedre, responsable de la cellule aide médecin au conseil départemental. Ce moment de partage et de convivialité s’inscrit dans une démarche plus globale du département, qui vise à encourager l’installation de nouveaux médecins en Aveyron. »

Confort de vie et rapport avec les patients

Aide financière à l’hébergement, accompagnement personnalisé lors de l’installation, partenariats culturels et sportifs et rencontres pour faciliter l’intégration, le Département met le paquet pour favoriser la venue des jeunes médecins. Une politique amorcée en 2011 et qui porte ses fruits. Avec 21 installations de médecins généralistes pour 11 départs, l’Aveyron est à la première place en termes de ratio départs/installations”, et quasiment le seul département à afficher un solde positif.

Chacun a ses raisons de choisir une zone plutôt qu’une autre pour son installation. Mais le confort de vie et le rapport privilégié médecin/patients en milieu rural, sont des arguments récurrents qui reviennent dans la bouche des jeunes médecins. « Je fais mes études à Toulouse et je suis plutôt citadine à l’origine, indique Marion, actuellement en seconde année d’internat. Mais, à l’avenir, j’ai vraiment l’intention de m’installer à la “campagne”. J’aime le côté médecin de famille, j’ai l’impression qu’on est plus impliqué avec les patients. Puis j’espère avoir une maison avec un jardin, pouvoir faire du sport en extérieur facilement… »

Marie Gaillac a, elle aussi, fait le choix du rural et s’est installée l’an dernier à Decazeville. « Je suis originaire du bassin et je n’avais pas forcément pensé revenir travailler ici. Puis, après plusieurs remplacements, j’ai fini par me décider. Ce qui m’a motivé, c’est l’expérience de la maison médicale, l’échange avec les collègues, le travail en équipe. Ça correspond à ce que beaucoup de médecins recherchent aujourd’hui. »

Alors que les médecins, essentiels à la vie d’un territoire, sont de plus en plus sollicités, l’Aveyron semble tirer son épingle du jeu. Pourvu que ça dure, et pourquoi pas à Millau…