Aveyron : le nouveau président des Restos du Cœur connu début octobre

C’est tous les ans la même chose. Dans toutes les antennes départementales des Restos du Cœur du pays, le rituel est immuable : il faut désigner un nouveau président. Et ce, même si celui qui est en place souhaite rempiler pour un an. En Aveyron, rempiler n’est pas d’actualité, puisque le dernier président en date a laissé son siège vacant quelques mois seulement après son élection. Une démission, heureusement, sans conséquence sur la bonne marche de l’association chère à Coluche. D’ailleurs pour ne pas chambouler tout le programme, les instances nationales avaient pris le relais pour assurer l’intérim en plaçant le comité départemental des Restos du Cœur sous administration déléguée.

Attendre le 4 octobre

Mais ça, c’était avant car, depuis hier, les bénévoles des Restos du Cœur aveyronnais réunis à la Doline à Sébazac, ont élu un nouveau président. Toutefois, pour raison statutaire, son nom ne sera dévoilé qu’après le 4 octobre lorsque les instances parisiennes auront validé le choix des Aveyronnais. Patience donc. En attendant, le nouveau président - il était auparavant membre du bureau aveyronnais des Restos - et ses deux suppléants dont les noms ne seront pas dévoilés non plus, ont du pain sur la planche.

Car il faut commencer à mettre en place la 34e campagne hivernale des Restos du Cœur dont le coup d’envoi sera donné, ici et là, aux alentours du 20 novembre. L’heure est également à la mobilisation générale dans les onze centres que compte le département (Baraqueville, Capdenac-Gare, Decazeville, Espalion, Millau, Naucelle, Rieupeyroux, Rodez, Saint-Geniez, Saint-Affrique et Sévérac) mais aussi du côté du « ventre de l’association », à savoir la plateforme logistique de Bel-Air, à Rodez où seront bientôt entreposées les tonnes de denrées alimentaires destinées aux bénéficiaires du département. Pour les distribuer, l’association peut compter sur son armée de bénévoles.

En quête de bénévoles

Ils sont 330 cette année, un chiffre en légère baisse. D’où l’appel lancé hier matin depuis la Doline, en direction des Aveyronnais afin de les inciter à donner un peu de leur temps. « Les Aveyronnais sont généreux, explique Claude Jouve. À chaque fois qu’ils sont sollicités, ils donnent. Ils n’hésitent pas non plus à donner de leur temps. Mais les besoins de l’association sont tels qu’il faut constamment en enrôler de nouveaux. »

D’autant que depuis peu les bénévoles des Restos du Cœur ont élargi leur champ d’intervention et proposent d’aiguiller leurs bénéficiaires vers les services compétents en terme de santé, problèmes administratifs ou financiers, aide aux devoirs ou même alphabétisation… « Ça fait des années qu’on sait faire pour l’alimentaire. Aujourd’hui, on va au-delà dans le service. La question, c’est pourquoi, aujourd’hui, les gens sont obligés d’aller aux Restos du cœur », conclut le chargé de communication et des animations.