Villefranche-de-Rouergue : l’ADN franchement rock des Ateliers de la Fontaine

  • Mouss et Hakim, Slim Paul et ci-dessous Inflatable Dead Horse.
    Mouss et Hakim, Slim Paul et ci-dessous Inflatable Dead Horse.
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Monsieur L'Ouïe

Le festival Villefranchement rock fêtera samedi 6 octobre les 20 ans de sa création. Mais pour une existence effective plus jeune que ça.

C’est peut-être pour ça que chez les rockeurs, on a toujours un cœur plus jeune que la moyenne. Comme au temps où les blousons de cuir n’étaient pas à la mode chez les gamines 12 ans d’âge d’aujourd’hui, mais faisaient peur aux vieilles en prônant des valeurs telles que "Vivre vite, mourir jeune et faire un beau cadavre".

À Villefranche, on s’efforce ainsi, même tout à fait involontairement, de préserver une certaine jeunesse rock et rebelle. Et bien évidemment au sein des ateliers de la Fontaine, qui a pour vocation de proposer des animations, loisirs et autre cyberbase aux jeunes Villefranchois. Et la musique, et des concerts, autour du rock bien évidemment. Avec le Villefranchement Rock.

"Le premier concert, c’était en 1998, raconte Charlotte, l’actuelle présidente des ateliers. Au début il y avait deux soirées, une vers avril, l’autre en octobre. Et puis ça s’est arrêté vers 2006, pour des raisons financières : le concert coûtait trop cher à l’association. Et puis, ça a repris dix ans plus tard, parce que l’envie des bénévoles était trop forte."

Too young to die, trop jeune pour mourir, encore un slogan de rock’n’roll. Car dans ces bénévoles, il y a encore aujourd’hui de ceux qui connurent les premiers jours du Villefranchement Rock. "C’est dans l’ADN de l’assoc, concède Charlotte. Et par les concerts, il y a aussi le message qu’on veut donner."

Engagé, comme toute association du genre des ateliers de la Fontaine, dans la vie sociale. Or donc, les concerts ont repris depuis 2016. Il n’y a plus le concert du printemps, mais celui de l’automne hisse haut, hissez hô, les couleurs et l’ADN de l’asso. "Ce qui n’a jamais changé, précise Charlotte, c’est le côté éclectique des concerts, pour satisfaire différentes générations".

L’édition 2018, celle du 6 octobre, est marquée de ce sceau.

"Un très bon choix"

Trois groupes seront donc là pour faire perdurer le cœur de rockeur de la jeunesse villefranchoise, voire d’ailleurs. Les premiers sont des voisins lotois, gagnants du tremplin organisé par la radio CFM. The Inflatable Dead Horse, ou cheval mort gonflable, est un projet construit autour du Gallois Dan Williams, et dont l’étrangeté du nom s’explique (si l’on veut) par l’univers onirique et décalé du groupe, au son pop-rock du plus bel effet. Comme en témoigne le très joli clip "Oh, trouble" que l’on peut dénicher sur YouTube.

Viendra ensuite Slim Paul, la voix façon Tom Waits de celui qui fut le versant blues de Scarecrow, combo toulousain entre le blues et le hip-hop. Là, Slim Paul est allé jusqu’à traverser l’Atlantique pour rajouter encore un peu de grain blues dans son œuvre. à vous nettoyer les oreilles.

Enfin, s’il fallait on ne peut mieux faire passer le message social qu’aime à rappeler les ateliers, les évadés zebdaïens Mouss et Hakim vont se faire fort de rappeler tout ça, façon Sound system. Comme quoi aussi, l’ADN rock, c’est une question de motivation...

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