Le choix du monument funéraire

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Centre Presse Aveyron

Stèle, semelle, épitaphe… le vocabulaire funéraire peut paraître compliqué ! Pourtant, sa connaissance est indispensable pour concevoir une tombe. Explications.

Le monument funéraire est un lieu de recueillement et de souvenir. Personnel ou artistique, il doit aussi être solide afin de résister aux dégradations et aux intempéries. Du cercueil à la pierre tombale en passant par l'urne, des décisions s'imposent…

Avant la cérémonie…

Le premier choix se porte sur celui du cercueil, qui répond à des normes bien précises. En effet, son épaisseur ne doit pas être inférieure à 22 millimètres – 18 millimètres en cas de crémation ou lorsque la durée de transport n'excède pas deux heures (ou quatre heures si des soins de conservation ont été pratiqués). Il doit également pouvoir supporter une personne de 100 kg pour 1,85 m et contenir une garniture étanche conçue dans un matériau biodégradable. Réalisé en bois noble (noyer, merisier, chêne, bouleau…) ou plus léger (pin, peuplier), le cercueil peut également être fabriqué en contreplaqué, à condition qu'il contienne un placage en bois encollé. Les crémations autorisent d'autres matériaux, comme le carton recyclé alvéolé ou contreplaqué. Quatre poignées et un système d'étanchéité sont dans tous les cas obligatoires.

Et après

Une fois l'enterrement passé, les proches attendent généralement six mois avant de terminer un monument funéraire – ce laps de temps est nécessaire au tassement de la terre. Toutes les sortes de réalisations sont soumises au règlement intérieur du cimetière et à l'approbation de la commune qui impose parfois des restrictions particulières. Un permis de construire n'est obligatoire que pour les structures de plus de 12 mètres de hauteur hors sol et excédant un volume total de plus de 40 mètres cubes. Le cercueil est placé dans un caveau recouvert d'une semelle, un cadre en ciment ou en granit chargé de soutenir le monument à venir. Celui-ci se compose d'un soubassement, une pierre au contact du sol, et d'une tombale qui prend la forme d'une dalle décorative légèrement penchée afin d'éviter les stagnations d'eau suite aux fortes pluies. Il peut être agrémenté d'une stèle, une plaque verticale où sont inscrits les noms, prénoms et dates de naissance et de mort du défunt, ou d'un prie-dieu, sorte de petite marche à l'avant du monument, ou encore de jardinières.

Les pierres tombales se choisissent généralement en granit rose, gris ou noir (ce dernier étant le plus résistant sur la durée). La pierre, plus onéreuse, offre plus de possibilités et de couleurs, mais demande un entretien régulier. Contrairement aux idées reçues, le marbre, fragile et peu adapté à l'extérieur, est de moins en moins courant dans les cimetières. Des citations ou oraisons funèbres – appelées « épitaphes » – peuvent être inscrites sur la tombe. De plus en plus rares à cause des frais de gravure, elles restent soumises à l'accord préalable du maire. Aujourd'hui, divers éléments ornent la sépulture, en plus des traditionnels médaillons et fleurs : sculptures et reliquaires design, porte-photos, divers objets commémoratifs et images incrustées dans une résine pour un résultat proche de l'hologramme… Quand à l'urne, elle existe dans de multiples formes, teintes et matières. Des bijoux cinéraires permettent de garder le souvenir d'un proche toujours sur soi…

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