Marcillac-Vallon. Marcillac : dernier service pour Francis la Misère

"On n’ira plus chez Francis la Misère/On ne pourra plus boire notre p’tit verre/A Marcillac le dimanche matin/On va devenir orphelins".

C’est sur l’air d’une chanson bien connue de Charles Aznavour (Emmenez-moi) que les nombreux clients et amis de Francis Seyriès, alias "la Misère", ont fêté dimanche son départ à la retraite. Pour partager ce moment de bonne humeur teintée tout de même d’un brin d’émotion, les invités se sont attardés très longtemps, verre à la main, autour du buffet froid qui leur était offert. Il faut dire que "la Misère" est un personnage authentique qui, avec sa large moustache noire, ses sourcils touffus, son regard pénétrant et son fichu caractère, accueillait immuablement depuis dix ans la foule de ses fidèles, tous les dimanches matin autour de son bar dressé devant sa cave à vins. La grande terrasse ombragée garnie des mythiques tables Miko faisait le plein de bonne humeur et de cordialité. Plus qu’un simple départ à la retraite, c’est une véritable institution de l’histoire locale qui disparaît, car Francis Seyriès n’aura malheureusement pas de successeur, aucun repreneur ne s’étant porté acquéreur du fond de commerce.

"Tu vas nous manquer Francis la Misère, le dimanche matin on sera seul sur terre", les amis poursuivent leur chanson d’au-revoir sur une note nostalgique, tout en reconnaissant qu’après quarante-cinq ans de vie active, il était temps de penser à prendre du bon temps et aspirer désormais à une vie bien paisible.

"On n’ira plus chez Francis la Misère/On ne pourra plus boire notre p’ti verre/Et bien que tu sois parti…/Tu seras toujours notre ami !".

Après ce dernier couplet chargé d’affection, le rideau s’est définitivement baissé au numéro 19 du tour de ville de Marcillac. Bonne retraite Francis !