"Dilili à Paris": le Paris de la Belle Epoque ressuscité par Michel Ocelot

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    "Dilili à Paris": le Paris de la Belle Epoque ressuscité par Michel Ocelot Mars Films
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Relaxnews

(AFP) - Dans "Dilili à Paris", en salles mercredi, le créateur du célèbre Kirikou Michel Ocelot célèbre le Paris de la Belle Epoque à travers les aventures d'une jeune kanake métisse, qui va mener une enquête sur des enlèvements mystérieux de fillettes dans la capitale.


Le "pape de l'animation française" - qui a révolutionné le secteur en France il y a vingt ans avec "Kirikou et la sorcière", ouvrant la voie à un nouveau type de films d'auteur, loin de l'unique Disney - reconstitue dans le film le Paris de l'époque, dans une suite de décors somptueux, avec des photos qu'il a prises lui-même pendant quatre ans, intégrées dans le film.

Tour Eiffel, Opéra de Paris, musée Rodin...: toute une série de monuments y figurent, tandis que Michel Ocelot se plaît aussi à faire revivre une galerie impressionnante de personnages, de l'actrice Sarah Bernhardt aux scientifiques Marie Curie et Louis Pasteur, en passant par l'écrivain Marcel Proust, les peintres Toulouse Lautrec et Picasso ou la militante Louise Michel.

Au total, plus d'une centaine de personnalités peuplent ce film, qui se veut aussi un hommage au Paris cosmopolite de l'époque, "une civilisation ouverte", expliquait à l'AFP en juin au Festival d'animation d'Annecy le réalisateur de 74 ans.

"En me penchant sur l'histoire de la Belle Epoque, j'ai découvert que ce n'était pas que des costumes et des froufrous. A tous les coins de rue, il y a un génie, et les génies viennent de tous les coins de la Terre. Paris et la civilisation occidentale sont devenus un des sujets du film", ajoutait Michel Ocelot, qui a passé six ans sur ce projet.

Sans égaler la finesse de ses plus grands films, malgré des moments de poésie, "Diili à Paris" raconte aussi l'histoire de petites filles enlevées par une secte masculine, les "Mâles-Maîtres", qui les oblige à marcher à quatre pattes, l'occasion pour le réalisateur de parler d'un sujet d'actualité, les violences faites aux femmes.

"Parallèlement, il y avait un sujet à traiter, les hommes qui font du mal aux filles et aux femmes", souligne le cinéaste, qui réserve dans son film une bonne place aux femmes célèbres de la Belle Epoque, de Sarah Bernhardt à Marie Curie.

"Avec +Dilili+, je veux qu'on arrête de faire du mal aux femmes et aux petites filles", poursuit-il. "Ca commence très tôt, le mal qu'on fait. Et ce dont je parle, c'est évidemment une parabole, c'est pour le monde entier. Il y a des choses atroces qui se passent en France mais aussi sur tout le globe, ça vous empêche de dormir quand vous savez".

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