Rodez concerné par la relégation ?

  • Dimanche, le collectif de Fleurance a contrecarré  les plans des Ruthénois.
    Dimanche, le collectif de Fleurance a contrecarré les plans des Ruthénois. JLB
Publié le , mis à jour
Aurélien Parayre

Après son quatrième revers (26-14) en six matches, dimanche, chez la lanterne rouge d’alors Fleurance, le SRA est en plein doute. Doit-il même craindre pour sa survie en Fédérale 1 ?

"Les ambitions sont à revoir. On perd contre Saint-Sulpice à la maison (14-21 le 7 octobre, NDLR), contre Fleurance (26-14 dimanche) qui joue clairement le maintien. Je crois que Rodez… On est vraiment dans le dur." Le capitaine Mathieu Roca avait la mine des mauvais jours, dimanche après la douche, dans le Gers, au sortir d’un match qui l’a vu lui et les siens s’incliner pour la quatrième fois cette saison, qui plus chez le promu qui n’avait pas encore vaincu en Fédérale 1. Un revers sans même un point de bonus défensif qui pose clairement la question du niveau de jeu actuel du SRA.

"On joue le maintien, lâchera même le 3e ligne. Force est de constater qu’on a des ambitions peut-être un peu trop hautes au regard de ce que l’on fait sur le terrain. Nous, les joueurs, on doit se poser les bonnes questions." Un constat alarmant mais qui semble lucide et réaliste alors même que le début de saison laissait pourtant entrevoir certaines promesses dans le jeu.

Une seule descente

Le club du piton peut-il alors être véritablement concerné par la relégation en Fédérale 2 alors même qu’il semblait taillé, malgré une obligatoire cure d’amincissement (financier) et de rajeunissement cet été, pour accrocher une des six premières places et ainsi se qualifier pour les phases finales.

Nous n’en sommes qu’à la 6e journée, mais le déficit collectif ("tant qu’on essayera de sauver individuellement la patrie, on n’y arrivera pas", dixit Roca) était tel dimanche qu’il a laissé entrevoir les affres d’une possible redescente du club du président Barriac six ans après son accession au troisième niveau français. Le fait que la poule 3 ne compte que onze clubs, et donc une seule relégation (contre deux dans les autres groupes), plaide cependant en sa faveur.

Méthode Coué

Et le coach Arnaud Vercruysse se fait adepte de la méthode Coué : « Est-ce inquiétant pour la suite ? Si on veut faire du sensationnel et contenter l’environnement, on va dire que oui. Après, il est important de garder une attitude positive dans une situation critique. Ce n’est pas être naïf. C’est juste avoir la capacité à garder le sens commun et montrer qu’il y a encore du leadership.»

Exempté le week-end prochain, le SRA ne retrouvera le championnat que le 4 novembre, face à Graulhet, un concurrent direct au maintien et… lanterne rouge sans succès comme l’était Fleurance jusqu’à ce dimanche. Un repos forcé synonyme de plutôt bonne nouvelle pour Mathieu Roca. « Pour moi, oui, ça tombe bien. J’ai besoin de souffler », expliquait-il dimanche alors qu’il semblait très touché par la situation. Pour le groupe aussi. Je crois qu’on a besoin de se régénérer et de penser à autre chose que le rugby. »

L’avenir du club passe aussi par un autre terrain

Sauf qu’entre-temps, l’avenir de son club pourrait se jouer sur un tout autre terrain. Le financier. Car si les 200 000 € attendus d’un sponsor privé, qui préfère toujours rester dans l’ombre mais dont on a pu savoir qu’il ferait transiter des fonds institutionnels des îles Mascareignes et de Madagascar, ne tombent pas sur les comptes du club avant l’AG – toujours pas programmée hier (!) mais qui doit l’être très rapidement –, ce sera « le bordel », selon le président Jean-Paul Barriac

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