Aveyron : la passion pour l'archéologie remise au jour

  • Des travaux de fouilles menées sur la place Bernard Lhez à Villefranche.
    Des travaux de fouilles menées sur la place Bernard Lhez à Villefranche. PIXROD
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Christophe Cathala

Ce samedi 19 octobre, à Millau, la 30e Journée départementale d’archéologie fait, pour tous les publics, le point sur les découvertes de l’année. Passionnant et instructif.

L’engouement des Aveyronnais pour leur patrimoine culturel ne s’est jamais aussi bien porté. Et l’archéologie prend une large part dans cette passion pour les témoignages de l’histoire qui donnent corps à un légitime devoir de mémoire. Au rythme des mises au jour des trésors du passé, de la préhistoire au XXe siècle, le département prend conscience d’une richesse enfouie inégalable et du formidable travail de ceux qui lui font refaire surface, explications à l’appui : les archéologues.

C’est ainsi que, chaque année, la Journée départementale d’archéologie offre (gratuitement) au public l’opportunité de découvrir, d’apprendre, et surtout d’échanger (y compris autour d’une bonne table) avec les experts, à la lumière de leurs conférences, courtes et illustrées, accessibles et lisibles comme autant d’aventures culturelles et humaines.

Samedi, la trentième édition de cette journée départementale, déclinée en un riche programme de communications (lire ci-dessous), ne dérogera pas à la règle. Et le sud faisant l’actualité cette fois, c’est Millau qui accueillera ce temps fort de l’archéologie.

Découvertes au rendez-vous

Les découvertes, celles de 2017, seront au rendez-vous, dans le sillage du site des Touriès (déclaré d’intérêt majeur en Europe, à St-Jean et St-Paul) dont l’exposition des stèles au musée de Montrozier "a déjà réuni à ce jour près de 20 000 visiteurs et doit être reconduite pour trois ans", se réjouit Philippe Gruat, directeur du Service départemental d’archéologie.

Comme chaque année, 2017 a été riche en travaux de fouilles. De la place du Sacré-Cœur à Rodez (3 000 m2) "qui a permis par une enquête archivistique de localiser l’ancienne chapelle St-Cyrice, tombée au milieu du XIXe siècle", au rempart antique romain sur lequel a pris appui le rempart médiéval de Rodez, en passant par les premiers sondages préventifs opérés à Villefranche, place Bernard-Lhez, ou encore par la découverte "des plus vieux fours de métallurgie d’Europe" à Fayet, travaux et études enchaînent les surprises dans tous les domaines. "Il faut dire que le service d’archéologie est un peu un couteau suisse", confirme en riant Philippe Gruat.

Un couteau suisse qui, par ses multiples facettes, séduit toujours autant de bénévoles, lesquels constituent "un tissu plus vivace en Aveyron que dans d’autres départements". Et qui, au fil des journées départementales d’archéologiques se voit toujours rejoint par de nouveaux adeptes. Samedi, à Millau, le rendez-vous annuel ne fera pas exception à la règle.

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