Bosch Rodez : la CGT veut envoyer un signe fort à la direction du groupe

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Joel Born

Les élections professionnelles auront lieu le 6 novembre. Un moment déterminant alors que l’avenir de l’usine castonétoise est en train de se jouer.

Après quelques semaines d’accalmie, depuis la signature de l’accord dit de transition le 4 juillet dernier, par la direction et trois des quatre syndicats représentatifs (Sud, CFE-CGC, CFDT) de l’entreprise, l’usine Bosch revient à la une de l’actualité départementale.

Le 6 novembre, les salariés français du géant allemand, dont ceux du site castonétois, seront appelés aux urnes pour élire leurs représentants professionnels pour une période de 4 ans. Un moment déterminant pour les porte-parole de la CGT, qui veut adresser un message fort à la direction, au moment même où l’entreprise est en train de jouer son avenir en terre aveyronnaise.

"Coquille vide"

On se souvient que la CGT avait quitté la table des négociations, quelques semaines avant la signature de l’accord, pour ne jamais y revenir. "Quand on signe un accord, il y a toujours une contrepartie industrielle. dans l’accord de transition, il n’y a aucune contrepartie industrielle, c’est une coquille vide, a insisté Yannick Anglarès. La direction gère à la petite semaine. Elle nous avait annoncé de 15 à 20 jours de fermeture de septembre à décembre, on devrait être à une dizaine. Le directeur économique nous a même avoué que Bosch préférait fabriquer en Turquie plutôt qu’à Rodez…"

Depuis des mois, le marché du diesel ne cesse de se dégrader. "Avec toutes ses mesures antidiesel, l’État scie la branche sur laquelle on est", fustige l’élu cégétiste. "Nous avons interpellé Stéphane Mazars pour lui rappeler qu’il doit aussi défendre notre usine à l’Assemblée. Le seul qui a pris la parole pour défendre le diesel, c’est Arnaud Viala…"

Pour le secrétaire départemental du syndicat, David Gistau, "Bosch utilise la crise du diesel pour justifier une stratégie d’investissement qui n’est plus de favoriser l’activité en France." Et Yannick Anglarès d’enfoncer un peu plus le clou en soulignant que "si la France a été le premier pays où Bosch s’est implanté après l’Allemagne, elle est devenue le pays d’où le groupe se retire le plus vite, avec seulement 1 % de ses investissements."

David Gistau dénonce également la responsabilité des constructeurs français qui "font le choix de produire ailleurs." Et s’il admet que des changements de motorisation sont inévitables, il considère que la transition est beaucoup trop brutale. Alors même que "toutes les études démontrent que les temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail s’allongent."

Plus que 1 490 salariés

En moins de 15 ans, l’entreprise de Cantaranne a déjà perdu plusieurs centaines d’emplois. Au début des années 2000, Bosch Rodez comptait près de 2 300 salariés, ils sont aujourd’hui moins de 1 500 (1 490 contre 1 584 au début de l’été). Selon la CGT, beaucoup de jeunes partent en rupture conventionnelle. Et ce n’est pas très bon signe.

Fin novembre, début décembre, les premiers travaux de modernisation de la ligne de fabrication d’injecteurs seront engagés pour une période de trois mois.

Cette période correspondra au début de l’activité partielle. S’agissant des propositions de diversification émises par le GRI (Groupe de recherche industrielle), quelques fabrications de pièces automobiles, portant sur une trentaine d’emplois, pourraient être rapatriées au premier semestre 2019, et l’implantation d’un atelier de prototypes d’horlogerie (une vingtaine d’emplois) est toujours à l’étude.

Syndicalisme offensif

Les représentants du personnel élus le 6 novembre le seront, donc, pour une période de 4 ans, jusqu’en 2022 qui couvrira celle de l’accord de transition (2018-2021). "Le vote CGT sera un signe fort envoyé à la direction pour affirmer que les salariés ne sont pas résignés, qu’ils sont prêts à combattre l’actuelle politique de Bosch, alors que les autres organisations sont plutôt dans une politique d’accompagnement", explique Yannick Anglarès.

David Gistau évoque un "syndicalisme offensif, qui a payé à la Sam, avec une reprise de l’entreprise assortie d’investissements et sans licenciement."

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