Jazzycolors: des jeunes musiciens de jazz venus d'ailleurs à Paris

(AFP) - Estoniens avec Titoks, Tchèco-slovaque avec Sisa Feherova, Taïwanais avec S'Yo Fang ou Portugais avec Rodrigo Amado: ces musiciens de jazz venus d'ailleurs sont à l'affiche du festival Jazzycolors, en novembre dans divers centres culturels étrangers de Paris.

Né en 2003 d'une idée de Michael Pospisil, alors directeur du Centre culturel tchèque, Jazzycolors rassemble, pour sa 16e édition, dix-neuf formations de vingt nationalités dans dix centres culturels, et quelques autres lieux comme les Archives nationales.

La plupart d'entre eux n'ont qu'une notoriété locale et se voient offrir la chance, via ce festival, de venir jouer à Paris.

La règle du jeu est toujours la même: chaque institut ou centre culturel représenté sélectionne un musicien ou une formation de son pays, sans contrainte de style ou d'âge.

Toutes les couleurs du jazz sont ainsi représentées.

Celui de la chanteuse roumaine Ramona Horvath est très "mainstream". Le chant délicat de l'Irlandaise Riona Sally Hartman se situe entre folk et jazz.

L'esthétique du jeune trio estonien de Titoks, qui reprend parfois des airs de Raimond Valgre, grand auteur estonien des années 1930/40 influencé par le swing et le blues, est résolument manouche. Celle de Rodrigo Amado est résolument free.

Quant au jeune groupe tchéco-slovaque Sisa Féher & Fehero Rocher, il puise dans les chants traditionnels pour leur donner de subtiles teintes groove et soul.

Jazzycolors est l'un des quatre projets du Ficet (Forum des Instituts culturels étrangers de Paris), qui compte cinquante-six membres --"la plus grande concentration d'Instituts culturels étrangers dans une ville au monde", selon M. Marinkovic--. Les trois autres sont la Semaine de culture étrangère, la Nuit de la littérature, et la Semaine des cinémas étrangers organisées plus tôt dans l'année.