Championnat d'Europe de parabadminton : nain et badiste, ils sont peu en France

Ils ne sont que deux Français dans la catégorie dite des "personnes de petite taille". Fabien Morat et Charles Noakes, engagés dans ces championnats d’Europe, se sentent parfois un peu seuls tant le manque d’adversaires à leur taille est criant en France.

Et même si Morat pratique depuis dix-sept ans, Noackes n’a découvert ce sport qu’en octobre dernier. Qu’est-ce qui explique ce manque de troupes alors ? "C’est dur à dire… On ne fait pas assez de travail de recherche de joueurs dans les associations par exemple", détaille Morat.

Pour Noakes, le souci se situe aussi "dans la gêne que certains peuvent ressentir en se montrant aux autres, de montrer sa maladie même si le sport enlève les barrières…"

D’ailleurs, lui-même ne pratique qu’en amateur comme il le confirme : "Je m’entraîne deux fois par semaine à Saint-Herblain. Je préfère faire passer mes études avant tout (une troisième année de bachelor d’économie, NDLR) et ensuite travailler dans le monde de l’événementiel sportif. Jouer ces championnats d’Europe, c’est simplement du plus." Et à ses frais.

Un investissement donc qui pourrait freiner les éventuels volontaires pour venir grossir les rangs de la catégorie.

D’ailleurs, Fabien Morat, même s’il a une plus longue expérience de joueur, n’a débuté les compétitions internationales qu’il y a un an et demi : "J’ai toujours eu ma licence dans un club de la banlieue de Perpignan, le Volant Salanquais. Mais maintenant, je viens ici pour aller chercher des médailles ! Le bronze au minimum."

Et là aussi, pour parler de Tokyo et de ses Jeux Paralympiques, les deux ont le même avis : "La première étape sera d’y être, ça sera déjà bien, contrairement aux autres catégories, les meilleurs mondiaux sont ici. Ça donne une idée du niveau et du travail qu’il nous reste à faire !"