Boussac : plongée dans les mystères de la fauconnerie

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    Passionnément fauconnière Photos CPA
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    Passionnément fauconnière Photos CPA
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Paulo Dos Santos

À Boussac, Isabelle Loviconi propose des formations depuis dix ans.

Cendrillon, Solo, Epsilon ou encore Tchouki, Catherine, Conan… : ils sont tous affublés d’un petit nom. Choyés, ces aigles, buses, hiboux et autres faucons pèlerins sont ici dans leurs "horts de Walhalla", leurs jardins du paradis pour ceux qui ne maîtriseraient pas la mythologie nordique. Proche de Boussac, au lieu-dit Combelongue, Isabelle Loviconi "couve" ces oiseaux depuis maintenant dix ans, notamment à travers son métier, fauconnière.

Elle tient cette passion de son époux, Christian, disparu malheureusement en début d’année. "Mon mari a appris la fauconnerie en Espagne ; il aimait le travail avec les animaux. Originaires des Ardennes, nous sommes arrivés un peu par hasard à Combelongue." C’était en 2008. Et dans ce coin de "paradis", ils ont donc ouvert les portes de leur nouveau chez eux à une formation de la fauconnerie car "elle a une histoire, un but et une utilisation, la première étant la chasse au vol".

Isabelle Loviconi poursuit ainsi cette passion fauconnière, arborant fièrement un précieux sésame appelé "capacitaire". "Grâce à ce document validé sur le plan national, j’ai la capacité de former des gens et d’utiliser la fauconnerie à but lucratif. Je peux pratiquer l’effarouchement au sein de communes par exemple et l’élevage pour des espèces données, sans oublier les prestations auprès du public, mais de manière itinérante."

Grâce à sa vingtaine d’oiseaux – ces derniers sont achetés principalement chez des éleveurs en Espagne –, elle accueille, à Combelongue, avec des prestations variées en fonction des demandes (quelques heures, une semaine ou voire à l’année), des personnes comme elle, "persévérante", une qualité essentielle pour le métier. À l’image ainsi de Julien, un stagiaire d’une quarantaine d’années qui arrive tout droit de la Haute-Loire à raison de quatre jours par semaine jusqu’en mai 2019 ! "Mon objectif à moyen terme est d’ouvrir un parc pédagogique. Pour cela, il faut bien connaître les oiseaux et j’ai la chance ici d’avoir une très bonne formatrice." Pourquoi ici à Boussac ? "Les formateurs ne sont pas légion en France. La formation dispensée par Isabelle est précédée d’une très belle réputation."

Le rite est immuable. La matinée est consacrée à l’entretien des cages – dans les semaines qui viennent, elles vont être encore agrandies et améliorées –, et à la nourriture des oiseaux ; l’après-midi, vient le temps du "travail sur les oiseaux, ce que j’appelle leur sociabilisation ou l’art du dressage…"

Renseignements sur le site www.les-fauconniers.com

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