Championnat d'Europe de parabadminton : le président de la Fédération française serein pour les Jeux de Tokyo

  • Florent Chayet, hier à l’Amphithéâtre de Rodez.
    Florent Chayet, hier à l’Amphithéâtre de Rodez. Photo A.F. - CPA
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Propos recueillis par Antoine Froissart

Badiste convaincu depuis plus d’un demi-siècle, Florent Chayet, président de la fédération française de badminton (FFBAD), est présent tout ce week-end à Rodez pour suivre les phases finales des Championnats d’Europe de parabadminton.

Depuis deux ans que vous êtes à la tête de la fédération, quels sont les projets que vous avez mis en place ?

Il n’y a pas vraiment de projets proprement dits. C’est un travail de longue haleine sur trois axes principaux : gagner des médailles aux Jeux, fidéliser les pratiquants (190 000 licenciés, NDLR) et suivre nos engagements sociétaux : le badminton pour tous, la féminisation… Un tiers de nos adhérents est de sexe féminin, il faut arriver à la parité !

Par quels biais passer pour conduire ces vastes chantiers ?

Gagner des médailles, ça passe par un accompagnement complet des athlètes dès leur plus jeune et peu importe qu’ils soient valides ou handicapés. Ce sont surtout des parcours de formation avec pour commencer un "label jeune" donné à une cinquantaine de clubs formateurs en France pour le moment et ensuite la mise en place de pôles Espoirs. Il faut qu’il y en ait un par région dans des délais assez courts. Après les Jeux de Tokyo. Sachant que tous ces objectifs de formation ne porteront leurs fruits que dans longtemps… Pour les Jeux de 2028 et 2032.

Et l’intégration du parabadminton, récente, s’est passée comment ?

La Ligue Occitanie a été précurseure avec par exemple David Toupé (notre édition d’hier) qui s’est battu pour son développement. La suite a été un effet domino avec les autres Ligues qui ont suivi. Résultats : depuis 2010 nous avons deux champions du monde et une pratique qui se répand de plus en plus. Mais il est hors de question de créer des sections para dans chaque club ! Je considère que le bad offre une telle diversité de niveau que l’on trouvera toujours un adversaire à affronter que l’on soit valide ou handicapé. Au haut niveau en revanche, ce sont des pratiques spécifiques.

Vous avez fixé des objectifs pour les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques en 2020 ?

On va séparer les deux disciplines pour cette réponse. Chez les valides, le but est de qualifier le maximum de joueurs pour les préparer pour les Jeux de Paris en 2024. En revanche pour le parabadminton, on va aller chercher des médailles. Je ne peux pas dire combien, mais par exemple Lucas Mazur a déjà affiché son objectif d’aller chercher l’or.

Pour terminer, êtes-vous fier de l’organisation de ces championnats du monde à Rodez ?

Évidemment ! C’est un travail de longue haleine. Lancé depuis plus de deux ans et qui a impliqué énormément de monde tant au niveau du club que de la ligue d’Occitanie et de la Fédération. Mais nous n’avons jamais eu de doutes tant Rodez avait montré son savoir-faire en 2012 lors du tournoi international. Même si nous avons eu quelques difficultés inhérentes à l’enclavement de la ville…

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