Rodez. Une bouffée d’espoir pour les buralistes aveyronnais

  • Jean-Michel Dexidour, Alain Vieilledent et le président Philippe Coy.
    Jean-Michel Dexidour, Alain Vieilledent et le président Philippe Coy.
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Rachid Benarab

La chambre syndicale des buralistes de l’Aveyron s’est réunie samedi en présence de son représentant national.

Jusqu’à présent, tous ses prédécesseurs avaient poliment décliné l’invitation. Aussi, la présence, vendredi soir, de leur représentant national, Philippe Coy, à l’assemblée générale des buralistes de l’Aveyron, a été "très bien perçue" par les participants. D’autant que le nouveau président du syndicat national des buralistes de France ne s’est pas contenté de faire acte de présence. Devant près de la moitié des 200 débitants de tabac aveyronnais et des deux parlementaires présents, Philippe Coy a dressé un état des lieux "sans concession" de la profession. Un métier en proie "depuis des années, à de grosses difficultés", avec notamment, la contrebande et le marché parallèle, "en perpétuelle augmentation."

Le paquet à 10 € en 2020

"Même si certains départements, frontaliers notamment, sont davantage impactés, ce fléau touche désormais toutes les régions", rappelle celui qui a pris ses fonctions il y a tout juste un an. "L’instauration du paquet neutre a également été préjudiciable pour la profession qui doit aussi composer avec des tarifs du paquet toujours plus élevé." Un phénomène qui va encore s’amplifier à l’horizon 2020 avec le passage du paquet de cigarettes à 10 euros. "On a aussi fait des erreurs", reconnaît le président Coy en évoquant l’arrivée de la vapoteuse.

Estimant à l’époque qu’il ne s’agirait peut-être que d’un effet de mode, les buralistes ne s’étaient pas clairement imposés sur ce marché, laissant cela à d’autres. "On a raté le coche", analyse-t-il avec le recul.

Autant de "mauvaises nouvelles" qui ont découragé plus d’un buraliste.

Mais pour la majorité des 24 500 restants, l’heure est aujourd’hui à l’optimisme.

"Innover"

Portés par l’enthousiasme de leur homologue président, ils ont décidé de se donner les moyens de s’en sortir à meilleur compte. "On a un formidable réseau, on est partout", explique Philippe Coy en évoquant les 7 000 buralistes présents dans des villes de moins de 2 000 habitants. "L’an dernier, ce réseau de 24 500 buralistes a accueilli 10 millions de personnes. Et 42 % d’entre elles ne sont pas venues pour acheter du tabac. On a donc une belle carte à jouer. Mais pour cela, il va falloir innover pour répondre aux attentes de nos clients, mais aussi à celles des citoyens et des collectivités", prévient-il.

Pour cela, Philippe Coy et des membres de son équipe sont allés à la rencontre de leurs homologues buralistes – ils en ont rencontré 2 500 à travers le pays – "On a beaucoup discuté. Ils nous ont fait part de leurs attentes, etc."

Drugstore français

Parallèlement, les buralistes ont entamé des négociations "à 360°" avec leurs partenaires institutionnels (Française des jeux, État, distributeur de tabac, etc.) "On veut faire des efforts pour se diversifier, mais on voudrait que ces efforts soient partagés", glisse le président.

Des souhaits qui ont tous reçu un écho favorable chez leurs interlocuteurs, l’État en tête qui a décidé des mesures d’accompagnement sous forme de remises transitoires, soit un fonds dit de transformation de 80 M€ sur 4 ans (20 M€ par an). "Tout cela va permettre aux buralistes de s’adapter pour devenir, à l’horizon 2021, des lieux de vie et de convivialité où l’on pourra toujours acheter son tabac et faire ses jeux, mais aussi beaucoup d’autres choses encore. Une sorte de drugstore, mais en version française", conclut Philippe Coy avec enthousiasme.

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