Rodez. Hurricane et Capeb sur le ring
Patrick Bounhol, président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment de l’Aveyron, a eu un coup de cœur pour l’histoire sportive et humaine du club du noble art ruthénois. Tant et si bien qu’il va mettre à la disposition des quelque 80 licenciés un plateau de 400 m2 situé au-dessus du siège administratif, avenue du Maréchal Joffre. Après divers travaux, qui vont débuter bientôt, cette salle devrait ouvrir en juin 2019...
Quel est le point commun entre un artisan et un boxeur ? Au-delà de partager souvent les mêmes valeurs, ils sont habiles avec leurs mains. Ils sont donc faits pour se rencontrer puisqu’ils ont plusieurs... cordes identiques à leur art ! Le Hurricane boxing club de Rodez et la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment de l’Aveyron vont faire désormais gants communs. Le président de la Capeb Patrick Bounhol a en effet décidé de mettre à la disposition de l’association présidée par Dominique Ferrand un plateau vide de 400 m2, très fonctionnel, situé au-dessus du siège administratif, avenue du Maréchal Joffre.
Les deux hommes ont fait connaissance le 2 septembre, assis à la même table du repas d’avant-match de Rodez - Blagnac à la Maison du rugby, et le courant est tout de suite passé. "Je ne sais pas s’il m’a pris au sérieux. J’avais entendu parler de ses problèmes de salle et j’avais très exactement ce dont il avait besoin. D’autant que j’ai connu plusieurs échecs successifs pour l’occupation de cet espace, explique Patrick Bounhol. Rien que le nom du club, ouragan en français, m’a beaucoup plu ! Je lui ai dit “Viens voir” et il n’a pas fallu longtemps pour qu’il soit emballé. Mais, au-delà des ambitions sportives, j’ai été touché par le projet humain, social, scolaire, professionnel et éducatif de ces interlocuteurs".
Et, à tous ceux qui imaginent que c’est un coup de com de la Capeb, le président a la réponse de prête : "Oui je suis une grande gueule, un rebelle, un provocateur, mais je suis aussi un syndicaliste, un militant. J’aime certes faire des choses différentes des autres mais, quand je m’engage, je vais au bout". Un sentiment confirmé par l’assistante de direction Marina Terral : "Il faut savoir s’ouvrir. Nous allons sur un terrain où on ne nous attendait pas. Mais voilà, nous aimons ces gens qui pensent, qui innovent, qui ont du cœur".
L’avenir à court terme de cette salle de 400 m2 est donc dessiné et les quelque 80 licenciés, dont 25 jeunes (jusqu’à 14 ans), qui doivent se contenter de trois créneaux à l’Amphithéâtre, devraient pouvoir quitter le niveau "moins 3" de l’Amphithéâtre en juin 2019. D’ici là, Patrick Bounhol va solliciter les différents corps de métier de la Capeb concernés avec un calendrier déjà écrit : nettoyage de l’étage "un samedi de décembre", conseils, études et faisabilité avec la participation de Soliha en novembre et décembre, aménagement d’une salle multifonctions avec "la signature d’une convention pour la mise à disposition au club de boxe". Lequel devrait pouvoir dresser son ring et accrocher ses sacs pour être opérationnel à la rentrée de septembre 2019...
à la question de savoir s’il est soulagé, Dominique Ferrand répond : "Non, plutôt heureux !". Et le président de développer : "ça nous fait énormément plaisir. C’est aussi le fruit de belles rencontres humaines. Ce projet va au-delà de la salle de boxe. Et il faut bien avouer que maintenant que ça commence à prendre forme, ça rebooste tout le monde au sein du club. On sent même déjà de l’impatience". Mohamed El Yaacoubi est moins consensuel : "Cela fait un an qu’on galère. Aux yeux des élus, on est transparents, on passe systématiquement après les autres. Ce n’est pas réglo, alors qu’on a toujours tenu nos engagements". Et le technicien de conclure : "Si certains s’intéressaient un peu plus, ils se rendraient compte qu’on accueille de bons gamins et de plus en plus de monde".
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