Clairvaux-d'Aveyron. Valentin Bécouze déroule sa pellicule

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    Valentin Bécouze déroule sa pellicule
Publié le , mis à jour
l. c.

De ses premiers films d’horreur d’enfant à Bruéjouls, à ses courts-métrages professionnels, Valentin Bécouze trace sa route en haute définition.

L’histoire a commencé par un film d’horreur dans les rues de Bruéjouls. Quelques scènes de dialogue, sans aucune notion de montage. Jusque-là, plutôt banal. Lui-même le dit : "Combien l’ont fait ?"

Sauf que le passe-temps adolescent de Valentin Bécouze ne s’est pas arrêté là. Moins de dix ans après ses premiers essais entre amis derrière la caméra, il a choisi de faire du cinéma son métier. S’il le pouvait, il travaillerait en Aveyron, sur ces terres qu’il aime " profondément ", " mais pour ce métier, c’est à Paris qu’il faut être ". Juste après le bac, Valentin Bécouze part pour la capitale. Il suit trois années d’études en école de cinéma, et se spécialise, un peu contre son gré, en documentaire. Après un voyage de sept mois à travers l’Asie, appareil photo en bandoulière, le jeune Aveyronnais commence par exposer ses photos, à Rodez d’abord, à Paris ensuite. Puis se jette dans le scénario de son premier court-métrage. Il s’appellera "Paranoïd". " Grâce à un petit trailer réalisé pour une soirée Halloween à Rodez, j’ai rencontré le président de l’Association des jeunes cinéastes indépendants, se souvient l’intéressé. C’est un vivier très intéressant, que j’ai intégré comme réalisateur. Le principe, c’est de répondre à des projets institutionnels ou publicitaires pour récolter de l’argent que l’on réinvestit dans la fiction. "

Un long-métrage en ligne de mire

S’il rêve " dans l’absolu " d’un long-métrage, l’enfant de Bruéjouls alterne courts-métrages et clips vidéo. " Certains diront que le clip est un entraînement pour la fiction, mais je ne le vois pas du tout comme ça. D’après moi, c’est un mode d’expression vraiment à part ", reprend Valentin Bécouze. Un mode d’expression dans lequel il s’éclate : " J’approche des jeunes artistes, un peu comme moi, qui n’ont pas d’argent, donc j’accepte de travailler bénévolement ou presque. Je me dis qu’on est dans le même bateau, qu’il vaut mieux forcer la porte de l’industrie du cinéma et du spectacle ensemble. C’est dur financièrement, cela demande beaucoup de travail. Mais quand notre travail est reconnu, c’est hyper gratifiant. "

Des petits jobs de serveur, des prestations comme photographe, une casquette de régisseur ou de metteur en scène par-ci par-là l’aident encore à assurer ses revenus pour le quotidien. Dans un style " plutôt noir, avec des effets psyché, un peu surréalistes ", Valentin Bécouze le dit franchement : il n’est pas du genre à faire des comédies romantiques. Les yeux grands ouverts devant la " monstruosité technique " de Kubrick, Gondry et autre Scorsese et Tarantino, l’Aveyronnais multiplie les projets. Il planche actuellement sur le scénario d’un nouveau court-métrage avec l’Aveyron en toile de fond. C’est tout ce qu’il accepte de dire pour le moment. Une chose est sûre, ce qui le fait " vibrer " : " c’est raconter des histoires ". Et s’il peut embarquer l’Aveyron et des Aveyronnais dans le projet, c’est encore mieux.

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