Bozouls. "Le complexe de la salamandre" aborde l’œuvre énigmatique de Patrick Neu

  • "Le complexe de la salamandre" aborde l’œuvre énigmatique de Patrick Neu
    "Le complexe de la salamandre" aborde l’œuvre énigmatique de Patrick Neu
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CORRESPONDANT

Vendredi dernier, les Bozoulais (es) ont pu découvrir à la galerie, dans le cadre du Mois du film documentaire, organisé par la médiathèque, un film singulier réalisé par : Stéphane Manchematin, Serge Steyer : "Le complexe de la salamandre" qui aborde l’œuvre tout aussi singulière du plasticien Patrick Neu.

La salamandre est un amphibien nocturne mystérieux, et qui correspond bien à l’artiste et au film.

Cet artiste qui vit dans les Vosges en retrait du monde de l’art façonne une œuvre énigmatique pour une exposition au palais de Tokyo à Paris, grand site dédié à la création contemporaine en Europe.

Un sacré challenge pour l’artiste Patrick Neu qui est entré dès l’âge de seize ans aux Arts déco de Strasbourg. Patrick ne travaille pour ainsi dire que des matières fragiles. On découvre au cours de la projection que l’artiste a recours à des supports inattendus : le noir de fumée déposé à l’intérieur d’un verre de cristal afin de faire ressortir son dessin gravé, la récupération une à une d’ailes d’abeilles mortes, données par des apiculteurs vosgiens, pour agrémenter ses sculptures. Des prises de risques importantes par le montage d’une colonne de verre (centre de l’exposition) qui va jusqu’à inquiéter le responsable du palais de Tokyo. Et encore une aile monumentale qu’il a sculptée dans la cire et qu’il achemine dans ses bras jusqu’au palais de Tokyo.

L’ironie du film offre paradoxalement une permanence à ces objets qui la fuient à tout prix. Un travail sur l’apparence et sur l’éphémère.

Pour Jean-Jacques Valencak, artiste plasticien qui travaille aux musées de Rodez et venu commenter le film afin d’éclairer les spectateurs, "l’artiste Patrick Neu est un pince-sans-rire qui ne fréquente pas les musées, il est dans sa solitude et sa création et c’est une violence à lui-même que de se livrer et de commenter ses œuvres".

Un bon documentaire qui a retenu l’attention du public.

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