Une ménopause douloureuse peut être liée à des violences conjugales

  • Il existe un lien entre violences conjugales et ménopause douloureuse, selon une étude américaine
    Il existe un lien entre violences conjugales et ménopause douloureuse, selon une étude américaine yacobchuk / IStock.com
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Relaxnews

(Relaxnews) - Une étude américaine récente a fait un lien entre le stress traumatique lié aux violences conjugales et son impact sur les symptômes désagréables produits par la ménopause.

Traditionnellement, les symptômes désagréables de la ménopause sont attribués à des changements hormonaux ou à des comportements nocifs pour la santé, comme le fait de fumer, d'avoir une vie sédentaire ou d'être obèse...

Le stress lié aux violences psychologiques, physiques et sexuelles a également un impact sur la sensibilité biologique. C'est ce qu'a prouvé une équipe de chercheurs de l'université de San Francisco dans une étude publiée dans JAMA Internal Medicine.

Un échantillon de 2.000 femmes, dont la moyenne d'âge était de 61 ans, a été analysé. Parmi ces dernières, 21% ont été victimes de violences psychologiques de la part de leur partenaire précédent ou actuel, 16% de violences conjugales physiques et 19% ont été agressées sexuellement. Par ailleurs, 77% d'entre elles étaient ménopausées, 81% avaient fait des études supérieures et 74% étaient en surpoids ou obèses.

Après étude des résultats, les chercheurs ont découvert que les femmes victimes de violences psychologiques avaient 50% plus de risques de suer la nuit et 60% plus de risques d'avoir des rapports sexuels douloureux. Par ailleurs, les femmes victimes de troubles post-traumatiques avaient trois fois plus de risques d'avoir des problèmes de sommeil et deux fois plus de risques d'avoir une irritation vaginale que des personnes ne présentant pas de traumatisme

"Le stress lié à la violence psychologique et à d'autres expositions traumatiques peut influencer les changements hormonaux et physiologiques de la ménopause et du vieillissement, affectant la sensibilité biologique ainsi que l'expérience subjective de ces symptômes", a expliqué Carolyn Gibson, auteure principale de cette étude.

Cette étude prouve que ces violences psychologique et physique peuvent être un traumatisme affectant une personne durant de nombreuses années, voire à vie, et qu'il est important de prendre en compte ces traumatismes pour aider à réduire les troubles causés par la ménopause.

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