Il avait escroqué une octogénaire : six mois de prison
Mercredi 21 novembre le tribunal correctionnel a condamné un homme de 20 ans a une peine de six mois de prison ferme pour avoir escroqué une dame de 88 ans à Saint-Georges-de-Luzençon.
Ce mercredi 21 novembre, les juges du tribunal correctionnel se sont penchés sur un dossier mêlant escroquerie et abus de faiblesse.
Le 16 août 2017, à Saint-Georges-de-Luzençon, un homme de 20 ans est accusé d’avoir escroqué une dame aujourd’hui âgée de 88 ans. Celle-ci avait programmé des travaux d’entretien de sa maison auprès d’un entrepreneur local.
Entre le devis et le démarrage des travaux, un jeune homme de 20 ans écume les maisons du coin à la recherche de travaux à effectuer. Il tombe sur la victime qui croit reconnaître un employé de son artisan. Elle est malvoyante et malentendante.
2 000 euros pour une journée de travail...
Le jeune homme en profite pour lui faire rectifier le devis : de 1 000 €, il passe à 2000 €. Celui-ci réclame par ailleurs la somme de 800 € en liquide pour acheter des pots de peinture.
Seulement, l’octogénaire ne verra que peu la couleur de ces travaux. « J’ai fait pourtant ce qu’elle m’a demandée », plaide devant les juges le prévenu. Puis, au bout de quelques heures sur place, il quitte le domicile de la victime. « 2 000 € pour une journée de travail, cela vous semble raisonnable ? », l’interpelle le juge Anselmi.
Le véritable artisan ne se rendra compte que plus tard que sa cliente a été victime d’une arnaque. Il portera plainte auprès de la gendarmerie. « Je n’ai pas osé lui dire, mais je me suis étonné qu’il demande à être payé avant la fin des travaux », explique l’octogénaire à la barre du tribunal.
"Dégueulasse, ignoble"
Pour le vice-procureur, Chérif Chabbi « ces faits sont dégueulasses, ignobles ». « Malheureusement, ces faits d’abus de faiblesse ne nous épargnent pas, poursuit-il. Mais le rôle de la justice est de protéger nos anciens. D’autant plus que le prévenu a commis des faits similaires à Castres, au mois de mars 2018. Il n’en est pas à son coup d’essai. » Et le vice-procureur de requérir une peine d’un an d’emprisonnement ferme. « Il encourt jusqu’à trois ans », rappelle-t-il.
Pour son avocate, Me Cécilia Fraudet, « l’enquête a été bâclée ». « La matérialité des faits n’a pas été démontrée. Puis, il n’a jamais dit qu’il était le salarié de cet artisan. Mais ce qui n’est pas entendable, poursuit-elle, c’est la suspicion qu’il y a autour de sa personne parce qu’il fait partie de la communauté des gens du voyage ».
Après avoir délibéré, le tribunal a prononcé une peine de six mois de prison ferme et une amende de 2 800 €.
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