La récupération et le réemploi ont le vent en poupe

  • Une seconde vie pour les habits, c’est à la mode
    Une seconde vie pour les habits, c’est à la mode CPA
Publié le , mis à jour
Rachid Benarab

Le premier Salon du réemploi qui se tient cette semaine à Druelle confirme que la récup’fait de plus en plus d’adeptes.

Recyclage, réemploi, récup’… à l’ère de la surconsommation et de l’obsolescence programmée, les Français (mais pas que), autant motivés par la cause environnementale que par le souci d’économie, sont de plus en plus nombreux à adopter une démarche plus vertueuse en donnant une seconde vie à leurs affaires. "Je fais de la récup’, je recycle, j’échange, bref, je réutilise, explique un Aveyronnais convaincu. Déjà, avant de me débarrasser d’un objet ou d’un vêtement, je réfléchis toujours pour essayer de trouver une idée de réemploi. Et si aucune idée n’émerge je peux tout aussi bien essayer de le revendre ou même de le donner". "ça ne marchera pas !"

Une nouvelle manière de consommer plutôt récente pour la majorité des Aveyronnais. Pour Solange Solier, en revanche, l’idée ne date pas d’hier puisque cela fait désormais près de 30 ans (28 exactement), qu’elle est à la tête d’un dépôt-vente de vêtements : la boutique Parallèle. "Des vêtements qui doivent nickels et surtout très propres", insiste celle qui a pignon sur rue dans le centre-ville, rue Victoire-Massol, entre la rue Combarel et la place d’Armes. Aujourd’hui, évident, le concept qu’elle a développé il y a 30 ans, n’était alors pas vraiment dans l’air du temps. D’ailleurs, en ce temps-là, tous ses interlocuteurs ne donnaient pas cher de son projet. "Ils me disaient tous : ça ne marchera pas !"

Le bailleur du magasin où l’aventure Parallèle a débuté lui avait même conseillé d’établir un bail de courte durée pour commencer. "Lui aussi me répétait que ça ne marchera pas", sourit-elle aujourd’hui avec le recul. Car, trente ans après, le magasin qui a juste déménagé quelques mètres plus bas dans la même rue, est toujours ouvert. Et les affaires sont plutôt florissantes. " Au début les gens n’osaient pas trop fréquenter l’établissement de peur qu’on ne les voient acheter des habits d’occasion", se souvient Solange Solier.

"De la rigueur"

D’où l’emplacementS un peu à l’écart des rues commerçantes du centre-ville. "Aujourd’hui, les gens ne sont plus gênés", indique celle qui a recentré son activité sur les vêtements féminins. Revendre des habits "nickels et propres" c’est dans l’air du temps.

"Étant donné que je suis la seule sur ce créneau à Rodez, je n’ai pas trop de souci à me faire. Et puis les gens me connaîssent bien. Ils savent très bien que j’inspecte chaque pièce avec beaucoup de minutie et de rigueur. Si ce n’est pas nickel, je ne prend pas", poursuit-elle confiante.

Même la multiplication des sites de vente en ligne ne lui fait pas peur. Au contraire même. Car, aujourd’hui les gens achètent et consomment à tour de bras sur la toile.

"Pour moi c’est tout bon, explique-t-elle Car il y a beaucoup d’erreurs au niveau des tailles, ou des coupes, etc. Aussi, quand les délais de renvois sont dépassés, plutôt que d’entasser ces vêtements qui ne seront jamais portés dans les placards, on me les apporte pour que je les inspecte et que je les mette en vente ", conclut Solange Solier en espérant continuer encore quelques années "ce métier passionnant" qu’elle a vu évoluer tout au long de ces 28 années.

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