"On maîtrise mieux", assure Matthieu Guerbert, le milieu de terrain du Rodez Aveyron football
Le milieu de terrain du Rodez Aveyron football, auteur du premier but de son équipe jeudi soir lors du succès à Boulogne (0-3), revient sur ce match et le début de saison. Entretien.
On imagine que 24 heures après avoir vaincu 3-0 chez elle une des grosses écuries du championnat, on se sent toujours heureux d’avoir réalisé pareil résultat…
Oui, évidemment. On est tous très contents. Surtout après le match face à Quevilly lors duquel, à la fin, on avait pris un coup sur la tête (défaite 0-1 il y a 15 jours sur un but venu d’ailleurs encaissé à la 88e, mettant fin à une série d’invincibilité de neuf matches toutes compétitions confondues, NDLR). On était vite passé à autre chose (qualification pour le 8e tour de la Coupe de France le dimanche suivant à Luzenac, 5-2, NDLR) ; mais là, c’est vraiment une grosse performance.
Elle est passée par quoi cette performance justement selon vous ?
On a joué tous ensemble, on s’est montré très solidaires, solides. On a concédé très, très peu d’occasions. Et ensuite, on s’est bien projeté en contre comme on sait le faire.
C’est vous qui ouvrez le score assez tôt avec un très beau coup franc direct. Cela doit être une satisfaction individuelle aussi…
Bien sûr. À cette distance, juste à l’entrée de la surface, je les maîtrise plutôt bien, donc mes coéquipiers m’ont dit : "Vas-y Matthieu, prends-le". Ils ont eu confiance en moi et ça a payé. Contre Druelle en Coupe de France (il y a un mois, gagné 5-0, NDLR) j’en avais déjà mis un. Et là, à l’échauffement, je les tirais plutôt bien.
Collectivement, si on excepte l’accroc face à Quevilly, vous restez sur une très belle dynamique. Vous qui êtes au club depuis toujours ou presque, avez-vous déjà vécu dans un groupe aussi fort dans la maîtrise, collective comme individuelle ?
J’ai déjà connu un groupe aussi fort, mais différemment. Car cette année, on est solides, solidaires. Mais c’est vrai qu’avec le ballon aussi, je trouve qu’on est meilleur que les années précédentes. Quand on récupère la balle, on l’utilise beaucoup mieux qu’avant. On a plus d’expérience et on maîtrise mieux le match sur 90 minutes. On sait quand aller vite, quand garder la balle, etc. Ça fait la différence sur une saison je pense.
Qualitatif, l’effectif bénéficie aussi de quelques joueurs de plus que par le passé. Du coup, votre coach Laurent Peyrelade insiste sur "la rotation" des hommes à différents postes. Vous en êtes l’illustration parfaite puisque si jeudi vous avez été décisif et que vous aviez aussi fait d’assez bons matches avant, vous n’aviez été titulaires qu’à cinq reprises et vous étiez entré deux fois. Cela ne doit pas être facile à vivre pour un compétiteur, comment cela se gère-t-il ?
C’est sûr que ce n’est pas évident. Mais quand l’équipe tourne bien et qu’on n’enchaîne pas forcément, il faut faire un travail supplémentaire à côté, se faire violence pour garder le rythme. Et quand on fait appel à nous, comme hier (jeudi), il faut être présent et montrer que l’on peut jouer. Comme vous dites, on a beaucoup de joueurs de qualité, et c’est le coach qui fait ses choix en fonction de l’adversaire ou de la façon dont il veut jouer. Du coup, il a plusieurs solutions.
Le chiffre
1 356
Le nombre de jours qui se sont écoulés entre le succès 3-0 à Boulogne-sur-Mer jeudi soir et la dernière fois que le Raf s’était imposé à l’extérieur en championnat avec trois buts d’écart. C’était donc le 7 mars 2015 (3 ans, 8 mois et 15 jours) à Chasselay (1-4, CFA). Le dernier 3-0 en faveur du Raf hors de son stade remonte, lui, à plus d’un an auparavant, le 1er mars 2014, à Mont-de-Marsan en CFA toujours.
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