Millau : face-à-face tendu entre les "gilets jaunes" et les clients d'une grande surface

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    Vincent Damourette
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Vincent Damourette (Midi Libre Millau)

Des individus se revendiquant des “gilets jaunes” ont pris à partie clients et employés du Leclerc de Creissels, ce samedi soir, selon nos confrères de Midi Libre.

En marge des mouvements de blocage des “gilets jaunes”, ce samedi 24 novembre, des heurts ont eu lieu au niveau du Leclerc de Creissels. Plus précisément des échanges verbaux plutôt déplacés. Vers 19 heures, samedi soir, plusieurs individus se revendiquant des “gilets jaunes” ont échangé des mots avec les vigiles, employés et clients du centre commercial de Creissels.

"Il y a eu un manque de respect et de politesse évident, confirme le patron du magasin, Christian Cabiron. Ils salissent l’image du mouvement des “gilets jaunes”. Tout le monde a le droit de manifester mais nous avons aussi le droit de travailler."

La police nationale est intervenue pour séparer les différents protagonistes et aucune suite n’a été donnée à l’affaire, ni arrestation, ni dépôt de plaintes.

Des faits condamnés

Du côté des “gilets jaunes” millavois, les faits sont "bien évidemment condamnés, affirme Gaëtan, un des porte-parole du mouvement. Ce ne sont pas des gens d’ici, ils viendraient plutôt de Lodève."

Les plaques des voitures relevées du côté du Leclerc seraient effectivement "héraultaises" confirme le patron de la grande surface, poursuivant en précisant "avoir soutenu le mouvement en fermant le magasin le 17 novembre". Un échange téléphonique a eu lieu entre les deux hommes pour parler de l’incident verbal et des excuses ont été présentées au nom du mouvement.

Christian Cabiron ne comprend cependant pas l’intérêt de bloquer une station-service où le carburant est vendu à prix coûtant. "Ils se trompent de cible, ils ne visent pas le bon groupe. Fermer des pompes servant à prix coûtant ne fait pas perdre d’argent. Je ne suis pas d’accord sur la forme, précise-t-il. Empêcher les gens de faire le plein pénalise tout le monde, tous ceux qui ont besoin de rouler pour aller bosser, même des “gilets jaunes”. Et puis c’est une journée de salaire de perdue pour la personne à la caisse."

Si le manque à gagner est évident pour la grande surface de Creissels, le patron relativise : "Il est trop tôt pour estimer un chiffre mais ce n’est rien par rapport aux inondations. Ou quand le pont submersible est fermé alors qu’il est encore à 1,5 m au-dessus du niveau d’eau, par exemple."

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