Millau. "La gestion du loup en France est une catastrophe"

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CORRESPONDANT

Les éleveurs aveyronnais et la fédération de défense du pastoralisme, demandent le déclassement du loup comme espèce strictement préservée.

Alors que le comité permanent de la Convention de Berne se réunit pendant trois jours à partir de ce mardi, les éleveurs aveyronnais, et plus largement la Fédération nationale de défense du pastoralisme, demande le déclassement du loup. Ainsi, favorables à l’amendement proposé par le conseil fédéral suisse, ils militent pour le transfert du loup "de l’annexe II, qui en fait une espèce strictement protégée, à l’annexe III, comme espèce de faune protégée", explique Mélanie Brunet, éleveuse à Sévérac et présidente de la fédération nationale. Un déclassement qui permettrait de reconnaître "la forte augmentation des effectifs de loups et une volonté de gérer durablement les grands prédateurs", reprend l’Aveyronnaise. Avec 430 individus recensés au dernier comptage officiel – par ailleurs contesté – la Convention autorise le “prélèvement” de 43 loups cette année. Atteint dès le mois d’octobre, ce nombre a été porté à 51 sur décision du préfet coordinateur du dossier loup. Pourtant, avant même le début de la réunion du comité permanent, les espoirs des éleveurs ont été douchés par le ministère de l’Agriculture. "J’ai sollicité le cabinet du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation pour les informer de notre demande, explique encore Mélanie Brunet. Je me suis vue répondre : “Avec l’accord de la majorité des États membres, la Commission européenne ne soutiendra pas, pour cette fois, la proposition de la Suisse”. Et ce, alors même que le Parlement européen a lui-même demandé la révision de la Convention de Berne." Bien décidée à ne pas lâcher l’affaire, à multiplier les recours judiciaires et à agir sur tous les fronts pour se faire entendre, Mélanie Brunet ne mâche pas ses mots : invoquant un " grave déni de démocratie". Et de continuer : "En 2017, 12 500 bêtes ont été “officiellement” tuées, aujourd’hui c’est toute l’activité de plein air qui est mise à mal. La gestion du loup en France, dictée par des lobbies, est une catastrophe. Le loup a pris l’habitude de venir se servir dans nos troupeaux, et nous attendons de compter les cadavres pour pouvoir être aidés et entendus."

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