Rodez. Se sentant "à l’étroit", le Raf réclame plus de terrains

Pendant que les garçons de National signaient une magnifique performance à Boulogne-sur-Mer (3-0), ce qui a d’ailleurs joué sur l’assistance puisque ce match était télévisé, l’association Rodez Aveyron football a tenu son assemblée générale au lycée Monteil. Tenue en présence de Michel Mazars, délégué aux sports à la Ville, et de Bernard Saules, président de la commission sport et jeunesse au Département, cette grand-messe a été servie pour clôturer l’exercice... 2017-2018.

Comptant au total 576 licenciés, dont 447 pratiquants (338 garçons et 109 filles), répartis dans 40 équipes, l’association présidée par Annie Cluzel a dressé un bilan sportif "très positif " avec, en figure de proue, "l’accession de la réserve masculine en National 3 et le retour des 17 ans à l’échelon national après un an seulement au purgatoire régional ". Le seul bémol de ces retrouvailles annuelles autour des statistiques et des chiffres a été "le verdict négatif" au niveau des finances. Mais, la présidente a (au moins) deux explications à ces 9 466 € qui manquent : "La fin des contrats aidés et la hausse des charges du fait, notamment, de l’entretien et de la réparation des minibus (15 926 € contre 7 311 la saison précédente) ". Dans l’ensemble, les sourires étaient de circonstance avec la formation comme moteur.

Alors que Florent Rech, coordinateur du club, a conclu son propos par une citation de Périclès, "Si on veut obtenir quelque chose que l’on n’a jamais eu, il faut tenter quelque chose que l’on n’a jamais fait", Annie Cluzel a clôturé la grand-messe en se penchant sur les axes d’amélioration : "On manque de terrains pour répondre aux exigences du projet sportif et financier du Raf, mais aussi du label jeunes FFF". "Du fait de ces structures limitées, on refuse du monde chaque année, a regretté la présidente. Et puis se (re)pose la question de la mixité entre élite et loisir avec des clubs voisins. On a réussi à aligner une équipe 100% Raf en 17 ans et 15 ans mais, si on n’a pas davantage d’espaces, il faudra peut-être faire un choix. Je ne suis pourtant pas du tout prête à ça ! ". Elle a également mis le doigt sur "le bien fondé d’avoir un site dédié pour le football" : "Si c’est Vabre, il faut une aire de jeu, en herbe ou synthétique, supplémentaire avec des vestiaires à proximité". Elle a enfin renouvelé sa doléance pour "la mise en place de navettes de bus pour acheminer les licenciés ruthénois jusqu’aux complexes de Vabre et du Trauc". Un souhait qui est resté lettre morte ces dernières années...