Logement: fini les "Tanguy", les jeunes restent rarement chez leurs parents par choix (sondage)

(AFP) - Les Tanguy sont passés de mode: la minorité des jeunes de 18-30 ans qui vivent toujours chez leurs parents y restent notamment pour des raisons économiques, selon une enquête diffusée mardi.

Si près de six jeunes sur dix vivent dans un logement "autonome", 28% n'a jamais quitté le giron familial et 13% ont été contraints de revenir vivre chez leurs parents alors qu'ils étaient partis, d'après le baromètre sur la jeunesse de la Direction de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA).

"La cohabitation avec les parents est souvent vécue comme une contrainte, à la fois par le jeune et par les parents", note l'étude.

Parmi ceux qui ne sont jamais partis, les deux tiers (66%) y ont pourtant songé mais ont dû y renoncer faute d'emploi (32%) ou de ressources financières suffisantes (40%).

Seuls 7% des jeunes qui vivent chez leurs parents et qui ont déjà envisagé de partir déclarent que rien ne les en empêche.

Les 13% de jeunes qui ont habité dans un logement autonome par le passé avant de retourner dans le domicile parental sont revenus vivre chez leurs parents le plus souvent à la fin d'une année scolaire ou d'études (32%), après une séparation amoureuse (24%) ou en raison de difficultés financières (22%) ou après avoir perdu son emploi (14%).

Au premier rang des raisons qui poussent à quitter la maison des parents : vivre avec son partenaire (28%), pour les études (27%), pour avoir son indépendance (25%) ou pour un emploi (15%).

Le Baromètre DJEPVA a été réalisé par l'Institut national pour la jeunesse et l'éducation populaire (Injep) et le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc).

Sondage effectué en ligne en janvier et février 2018 auprès d'un échantillon représentatif de 4.502 jeunes âgés de 18 ans à 30 ans, sélectionnés selon la méthode des quotas.