La Fouillade : le Moulin du Pivert s’accroche au bio

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  • François Fournié, directeur général du Moulin du Pivert, et Aurélie Tacquard, directrice générale du groupe Galapagos.
    François Fournié, directeur général du Moulin du Pivert, et Aurélie Tacquard, directrice générale du groupe Galapagos. CPA
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Depuis janvier dernier, le Moulin du Pivert, basé désormais à La Fouillade, a quitté le giron de la famille Cayla des Mazières pour rejoindre le groupe breton Galapagos.
 

De changements en virages, l’entreprise du petit bourg des Mazières ne perd jamais de vue un engagement sans faille dans la filière bio. Cela, presque un an après leur reprise de la société de Jean-Michel Cayla, les dirigeants du groupe breton Galapagos, une entreprise familiale de biscuiteries, le font leur. Dans l’usine de La Fouillade, en pointe sur le plan technologique, tout en continuant de donner la priorité à la proximité et aux circuits courts, le directeur général du Moulin du Pivert, Bernard Fournié, et Aurélie Tacquard, directeur général adjoint du groupe, assurent rester sur la même ligne de conduite que celle de Jean-Michel Cayla.

Ils l’ont dit et redit, ce mercredi, lors du premier point presse depuis le rachat de l’entreprise aveyronnaise.

"Nous avons l’habitude de prendre le temps, souligna François Fournié, et nous confirmons que nous travaillerons en gardant les mêmes valeurs que la famille Cayla". Par exemple, les producteurs de blé et de tournesol de la proche région (Tarn-et-Garonne, Gers, Lot, Lot-et-Garonne), regroupés au sein de la coopérative Qualisol, livrent-ils la matière première au moulin de Montricoux, situé à une quarantaine de kilomètres de l’usine fouilladaise, qui la transforme en respectant à la lettre le cahier des charges imposé.

"Il y a là toute une démarche partenariale que nous souhaitons faire perdurer", opine Aurélie Tacquard. Les productions du Moulin du Pivert restant 100 % bio, sans huile de palme et sans œuf, trois produits sur quatre étant même véganes, ses dirigeants entendent mettre aussi en exergue " la logique équitable" pour des produits tel que le cacao. Mais sur la provenance, motus et bouche cousue. Comme pour d’autres ingrédients entrant dans la conception de leurs biscuits, le marché des fournitures bio se tendant, les dirigeants de la société entendent ne pas griller toutes leurs cartes. " Nous craignons, appuie d’ailleurs François Bernard, qu’à terme, il soit difficile de trouver des marchandises bio". Afin de pallier tout risque éventuel, eux ont opté pour une contractualisation avec certains fournisseurs.

Production automatisée

L’usine telle qu’elle avait été pensée par Jean-Michel Cayla n’a pas, pour l’heure, subi de modifications. Celles-ci interviendront en fonction de son évolution dans un deuxième temps avec peut-être une extension du site. Pour l’heure, toute la fabrication est automatisée via sa ligne de production. Structurée pour croître, l’entreprise compte bien continuer d’innover, tout en restant calée sur son corps de métier qu’est "la bio gourmandise". Autant d’éléments ne pouvant qu’apporter du baume au cœur des acteurs économiques de la communauté de communes du Grand Villefranchois, à l’instar du président de la commission éponyme Laurent Tranier. Il rappela que la collectivité a été partenaire lors de la création de la nouvelle usine. "Vous confirmez l’ancrage de l’entreprise ici et le Grand Villefranchois comme la Région pourront vous soutenir".

 

L'entreprise recrute 15 personnes

Le groupe familial breton Galapagos entend donc bien continuer de positionner Le Moulin de Pivert en première ligne. Cela passera par un développement des produits, une accentuation sur le marché export, sans pour autant perdre les valeurs qui sont les leurs, et par un recrutement de quinze personnes en CDI pour l’année 2019. Sont ainsi recherchés : un responsable de secteur, deux managers de production, un technicien de maintenance, huit conducteurs de machine et opérateurs de production, trois profils en services support. "Nous avons besoin de travailler sur l’attractivité", consent Bernard Fournié, car sauf une exception, tous les postes seront basés à La Fouillade.

"Notre politique en matière de ressources humaines et de responsabilité sociétale des entreprises est basée sur les valeurs portées par le groupe : le respect des hommes et de l’environnement, la satisfaction des clients, la responsabilité, l’innovation, l’amélioration continue et la recherche de la qualité constante, la solidarité et la bienveillance".

Fort de ces arguments, il entend jouer la carte de l’export. Car pour l’heure sur un chiffre d’affaires de 14 M€, seulement 12 % sont tournés vers l’export, essentiellement en Europe de l’Ouest.

L’idée étant de renforcer la présence des produits du Moulin du Pivert à l’étranger sur le principe du circuit court, sans passer par la case importateur ou distributeur.

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