Paul McCartney rallume la flamme Beatles à La Defense Arena

  • Espiègle comme au premier jour, Paul McCartney a revisité 60 ans d'histoire de la pop music dont il a écrit parmi les plus belles pages avec les Beatles, lors d'un concert entamé à un train de sénateur mais fini en beauté, mercredi.
    Espiègle comme au premier jour, Paul McCartney a revisité 60 ans d'histoire de la pop music dont il a écrit parmi les plus belles pages avec les Beatles, lors d'un concert entamé à un train de sénateur mais fini en beauté, mercredi. Kamil Krzaczynski / AFP
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Relaxnews

(AFP) - Espiègle comme au premier jour, Paul McCartney a revisité 60 ans d'histoire de la pop music dont il a écrit parmi les plus belles pages avec les Beatles, lors d'un concert entamé à un train de sénateur mais fini en beauté, mercredi.

En octobre 2017, La Defense Arena de Nanterre se voyait inaugurée de façon spectaculaire par trois concerts des Rolling Stones. En juin, c'est Roger Waters qui y faisait revivre la magie de Pink Floyd. Cette fois, c'était au tour de Macca de compléter ce tableau de chasse de légendes, à l'occasion de son "Freshen Up Tour" qui suit la sortie de son excellent dernier album "Egypt Station".

Et, coquetterie du hasard, pendant que Mick Jagger voyait d'autres "lads" (gars) de Liverpool se faire battre par le Paris SG (2-1) en Ligue des champions au Parc des Princes, l'ancien Beatles a lancé son show avec "A Hard Day's Night".

Prophétique pour les Reds, mais pas pour le public, certes cotonneux en cette entame un peu plan-plan, mais si heureux d'enfin voir ou revoir son idole, qui, malgré ses 76 ans, semble avoir moins vieilli que ses fans et demeure la plus humble des stars, à l'image de son entrée en scène sans effet pompier, à peine suivi par un faisceau de lumière.

Sobrement vêtu d'une veste en jean noire, sur une chemise grise, McCartney enchaîne un peu trop mécaniquement ses titres dans sa première demi-heure, même si "Letting Go", une des sept reprises des Wings au menu, a des relents soul bienvenus avec une section de cuivre qui fait son apparition.

"Who Cares" et "Come on to me" suivent de peu et on se dit que d'autres morceaux d'"Egypt Station" auraient mérité d'être défendus, mais le problème avec Paul McCartney c'est la pelletée de tubes intemporels et attendus qu'il a à délivrer.

Ce qui ne l'empêche pas de surprendre avec une version électrique de "Let me Roll it", un autre titre des Wings (son deuxième groupe après les Beatles) qu'il joue avec un plaisir immodéré comme s'il se retrouvait post-adolescent à faire ses premiers boeufs dans les pubs de Liverpool.

- Instant suspendu -
McCartney, qui a déjà tombé la veste, passe alors au piano pour une poignée de morceaux plus épurés où l'émotion affleure. Il dédie "My Valentine" à sa troisième épouse Nancy, enchaîne avec "Nineteen Hundred and Eighty-Five", une autre perle des Wings, et émerveille avec "Maybe I'm Amazed" écrite pour sa première femme Linda.

Après quoi, Macca se replonge 60 ans en arrière pour "Despite of All Danger", la toute première chanson enregistrée en 1958 avec John Lennon, au sein des Quarrymen.

Une façon habile de remonter le temps avec les tubes des Beatles: "From Me to You", "Michelle", "Love Me Do", la toute première publiée par les Beatles le 5 octobre 1962, sans oublier "Blackbird" que son créateur interprète juché sur une élévation de scène. Instant suspendu s'il en est.

La magie opère encore plus sur "Eleanor Rigby", chef d'oeuvre issu de l'album "Revolver" et sur "Something", entamé au ukulélé et fini à la guitare sèche. Quelle que soit la corde, elle est ultrasensible pour cet "hommage au frérot" (en français dans le texte) George Harrison.

Si une ambiance de kermesse accompagne "Ob-La-Di, Ob-La-Da", cela a le mérite de réveiller à nouveau les 40.000 spectateurs, ensuite emportés par les hits "Back in the U.S.S.R.", "Let It Be" et un "Live and Let Die" explosif et pyrotechnique. Plus James Bond ("Vivre et laisser mourir") que "L'heure de vérité", donc.

Après "Hey Jude" et ses "Nananananana" repris en choeur, McCartney revient pour un rappel en mode Beatles période bleue, dont "Helter Skelter" est le grand frisson rock avant une conclusion sublime avec "Golden Slumbers", "Carry that Weight" et "The End", le fameux medley qui boucle "Abbey Road". On a connu pire fin...

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