Millau : course-poursuite, violences envers des policiers et cocaïne

  • Une course poursuite s'est engagée entre la police et le prévenu.
    Une course poursuite s'est engagée entre la police et le prévenu. Archives CPA
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Un Millavois de 24 ans connu des services de police a été condamné vendredi à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de l'Aveyron. 

Le 30 octobre dernier, les policiers millavois établissent un point de contrôle à la sortie de l’A75, au giratoire de Saint-Germain. Peu avant 22 heures, un véhicule est signalé, les gardiens de la paix intiment l’ordre au conducteur de s’arrêter. Mais ce dernier refuse d’obtempérer, accélère et se lance à toute allure vers le centre-ville de Millau.Là, un autre véhicule de police tente de l’intercepter, il le percute. La folle embardée se poursuit à plus de 100 km/h dans les petites rues de la ville du Sud-Aveyron. Ronds-points à contresens, circulation à sens inverse, zig-zag pour ne pas être dépassé, le fuyard prend tous les risques pour échapper à la police. En vain. Il manque un virage et les agents parviennent à immobiliser le véhicule.

Cocaïne et grosse somme d’argent dans le véhicule

À son bord, ils découvrent un Millavois, âgé de 24 ans, bien connu de leurs services. Ce dernier a déjà été contrôlé à plusieurs reprises au volant d’un véhicule alors qu’il n’est pas titulaire d’un permis de conduire. Surtout, il vient tout juste d’être condamné à 10 mois de prison ferme pour trafic de stupéfiants. Mais ce jour-là, il décide de ne pas se laisser faire. Pour le menotter, les policiers devront même faire usage d’un taser… Lors de sa garde à vue, l’homme se montrera également violent. En tout, quatre policiers se sont vus prescrire des jours d’ITT (incapacité totale de travail), allant de 3 à 28 jours. 
Alors, pourquoi ce jeune homme a-t-il pris autant de risques ce soir du 30 octobre ? Car dans son véhicule, il transportait 97 grammes de cocaïne et plus de 5 000 € en petites coupures. Ce vendredi devant le tribunal de Rodez, ce ressortissant de l’île de Saint-Martin, arrivé à Millau il y a quelques années, est calme. Il reconnaît tous les faits qui lui sont reprochés, si ce n’est un coup de poing donné à un policier.

« Pas un mauvais garçon »

Pour le reste, il dit avoir transporté la drogue, de Mende, « à la demande d’un ami pour gagner 400 € car je n’avais pas d’argent ». Me Camille Jammes, représentante des parties civiles, ne l’entend pas de cette oreille : « Il comparaît régulièrement devant le tribunal mais j’ai l’impression que tout lui passe au-dessus de la tête. Il ne mesure pas la gravité des choses. Je me demande si ce n’était pas un jeu pour lui ». Le procureur, Olivier Naboulet, va également dans ce sens et requiert quatre ans d’emprisonnement dont un avec sursis.
« Ce n’est pas un mauvais garçon, pas un mauvais type ! Il est très influençable et il mesure les conséquences de son acte depuis son incarcération. Il va réfléchir au sens de sa vie désormais… », a, quant à lui, avancé Me Cédric Galandrin, avocat du prévenu, avant de s’interroger sur les 28 jours d’ITT prescrits au fonctionnaire pour un doigt fracturé… Au final, le jeune homme sera condamné à 3 ans de prison, dont un avec sursis.
 

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