Rodez. Et voilà les cinq de la Deryves en bonne (major) compagnie

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    Et voilà les cinq de la Deryves en bonne (major) compagnie Repro CPA
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Monsieur l'Ouïe

Onze ans après des débuts à deux Yves et plus d'un millier de concerts, le groupe aveyronnais vient de signer chez Sony ATS. 

La Deryves, qui ne connaît pas en Aveyron ? Depuis plus d’une décennie, le groupe écume les scènes du département qu’il sillonne de long en large. Les cafés, les apéro-concerts, les animations de camping, les déjeuners tripous têtes de veau, les fêtes de village... Combien de fois leur nom est-il apparu d’un bout à l’autre de l’Aveyron, combien de fois leurs notes se sont-elles envolées de Saint-Affrique à Cantoin ? Combien de fois on a croisé dans les fêtes leur duo qu’on croirait sponsorisé par une célèbre marque de whiskey, tant leur déco comme leurs chansons ne poussent en rien à la méditation transcendantale.

C’est Yves et Yves. Ils se connaissent par cœur, issus tous deux "du monde agricole, enfants de la terre et pas que du rock ". L’un des deux Yves tient les comptes, à peu près. "On a fait mille dates, dit-il. En moyenne, on fait dans les 110 concerts par an. Et on a sorti trois albums, chaque fois tiré à 2000 exemplaires, et on a tout vendu, plus quelques-uns par les plateformes de téléchargement. "

Presque un concert tous les trois jours, en Aveyron, mais depuis belle lurette partout en France, Nantes, Lille, Toulouse, Marseille, " Paris pour les afters auvergnates, et même en Italie... mais pour des Français".

Mais les deux Yves de la Deryves ne sont pas que deux dans le groupe, même si ici, on les voit surtout dans cette configuration. La force de l’habitude : le groupe est né ici, sous forme d’un duo qui faisait à sa sauce des reprises. "On a attaqué à deux, et les gens nous connaissent comme ça : bim bam boum, you la la, on envoie des airs que tout le monde connaît. Il y a cette partie de reprises avec un répertoire intergénérationnel, çà ça nous botte. Puis on y met une énergie positive là-dedans, c’est peut-être ce qui plaît. Mais après, il y a la partie compositions, le fait de défendre tes compos, tes mots, tes idées... çà, ça nous envoie un retour d’adrénaline énorme. C’était ça le but au début, c’était faire de la scène et ses propres morceaux. Parce que la compo, ça vit plutôt sur les grandes scènes. "

Signé chez une "major"

Car la Deryves, et plus encore hors de l’Aveyron, c’est à cinq aujourd’hui, à jouer son propre répertoire, celui qu’on peut entendre d’ailleurs sur ses albums. Yves, le "footballeur" de Lioujas qui nous tient le crachoir, tient la plume : "J’écris tout, texte et musique. Puis avec Yves, on fait les arrangements à deux, plus quelques petits arrangements avec les trois autres, après. "

Une soixantaine de chansons, voilà ce qu’a pondu Yves comme œuvre littéraire. Dont une dizaine dans un nouvel album qui devrait voir le jour au printemps 2019. Enfin, "une sortie d’album conditionnée par toutes ces signatures ", précise Yves. Avec la première d’entre elles effective depuis une quinzaine de jours, celle avec Sony ATS, "une des plus grosses maisons de disques ". Une signature chez une major compagnie, donc, en attendant le label, pour la parution du quatrième album.

Du coup, voilà la Deryves équipée pour l’hiver, avec "toute une équipe à ta disposition ", prêt à partir sur les routes, comme avant de Rodez à Pareloup et de Firmi à Réquista, mais cette fois, sur des routes nationales. Et avec un nouvel album à l’horizon, quoi de plus normal, quand on est en mode "major", qu’une tournée dans tout l’Hexagone.

Mais même ça, l’Hexagone, les grandes scènes, la Deryves y a goûté : jouer devant 10 000 personnes, faire des premières parties de ouf comme avec Tryo, Thomas Dutronc, BB Brunes ou Gaëtan Roussel (en attendant AC/DC ? Non, je rigole...).

Alors, en vieux briscards, Yves, Yves et leurs trois acolytes n’auront aucun mal à défendre leurs compositions, qui parlent de " trouver le bonheur où il est, au-dessus des gens et des systèmes, mais avec toujours la foi, la pêche et la bonne humeur. Je donne pas de leçon, hein, je suis un peu conformiste, mais je suggère juste le lâcher prise : pas besoin de faire le tour du monde, le bonheur est sur le causse ". Et Yves d’évoquer le "biaìs", pour lui la mentalité aveyronnaise : "Avoir du nez, du bagout, sentir les choses, être malin... Après tout, on a bien réussi à Paris, non ?".

Après le bistrot, la musique.

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