Villefranche-de-Rouergue. Agriculture : l’Interco candidate à un Projet alimentaire territorial

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  • La méthode de présentation utilisée par Daniel Carrié a fait l’unanimité chez ses collègues élus.
    La méthode de présentation utilisée par Daniel Carrié a fait l’unanimité chez ses collègues élus. Guy Labro
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Centre Presse Aveyron

La communauté de communes va répondre à un appel à projet de l’État. L’idée est de valoriser la production agricole. Une des actions prévoit la création d’une salle de découpe et de transformation à l’abattoir.

La démonstration de Daniel Carrié lors du conseil de la communauté de communes de jeudi a impressionné ses collègues, qui l’ont d’ailleurs applaudi. "C’est une présentation selon une méthode ancestrale, mais qui a fait ses preuves, en particulier pour le veau d’Aveyron ou le parc régional naturel de l’Aubrac", avait en préambule averti le vice-président en charge de l’agriculture au Grand Villefranchois, avant d’accrocher des feuilles, portant tableaux et graphiques simples, avec des pinces sur un fil à linge. Un exposé didactique, bien loin de la technocratie bien trop souvent ambiante. Et ses collègues ont dû bien comprendre, puisque la délibération a été adoptée à l’unanimité.

Mais de quoi était-il question ? De la candidature du Grand Villefranchois à l’appel à projet lancé par l’État pour la mise en place d’un Projet alimentaire territorial (Pat). En clair, il s’agit de valoriser la production agricole du territoire et d’augmenter le revenu de ses agriculteurs. "Cinq à six cents emplois existants sont en jeu et on peut en créer cent de plus", a souligné Daniel Carrié, prenant l’exemple de Jeune Montagne sur l’Aubrac. Et de plaider pour quatre paramètres forts : homogénéité de la production, qualité des produits, marque territoriale et circuit court collectif.

Le défi est de structurer la production pour répondre à la montée en puissance prévue de la demande locale, notamment de la restauration collective, en produits bio ou du moins de qualité. Par exemple, la loi va faire obligation aux cantines scolaires d’en mettre dans leurs menus. Encore faut-il qu’elles trouvent un approvisionnement, aujourd’hui bien compliqué (jeudi, des témoignages d’élus l’ont confirmé).

Plate-forme pour la valorisation de la viande

L’accompagnement de la restauration collective a justement été inscrit dans la candidature à l’appel à projet de ce Pat. Autre action mise en avant : la création d’une plate-forme pour la valorisation de la viande, en lien avec l’abattoir dont le chantier de rénovation et d’agrandissement s’achève. Ce serait l’ajout d’une salle de découpe et de transformation avec la mise en place d’une formation professionnelle en lien avec l’Institut de formation des métiers de la viande (l’atelier technologique de Beauregard resterait sur le site du lycée). "Cet abattoir est un atout fondamental", estime Daniel Carrié, qui fixe aussi comme objectif à ce Pat une collaboration entre l’agriculture et le tourisme.

C’est au prochain Salon de l’agriculture, fin février, que sera connue la réponse de l’État. Si elle est positive, le territoire aura alors deux ans pour mettre en place ses actions. Un ingénieur agronome, financé par l’État, serait recruté par la communauté de communes pour piloter le projet.

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