Les députés de l'Aveyron face au front des gilets jaunes

  • Anne Blanc, Stéphane Mazars et Arnaud Viala.
    Anne Blanc, Stéphane Mazars et Arnaud Viala. Archives CPA
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Christophe Cathala

Elus d'un territoire rural, l'Aveyron, Anne Blanc, Stéphane Mazars et Arnaud Viala sont au contact des gilets jaunes pour mesurer la légitimité de leurs revendications et appellent de leurs voeux des signaux forts et rapides du gouvernement.

Qu'ils soient de la majorité LREM (Anne Blanc, Stéphane Mazars) ou de l'opposition LR (Arnaud Viala), les trois députés aveyronnais sont depuis quelques jours déjà au contact des gilets jaunes. Pour être allés à leur rencontre ou pour avoir accédé à leur demande d'entrevue. Tous trois se montrent "très préoccupés" par la situation, on s'en serait douté,  plaident les réalités du terrain et interpellent à ce sujet leurs familles politiques respectives. Et tous trois partagent finalement une même attente : que le gouvernement fasse des annonces rapidement, sur le pouvoir d'achat, la revendication qui leur paraît essentielle dans ce mouvement des gilets jaunes qui ne cesse d'évoluer. 

Stéphane Mazars (La République en Marche) : "Prendre nos responsabilités de député"

"On dresse les Français les uns contre les autres, ce n'est pas bon pour la cohésion du pays. Il faut être intransigeant sur les violences mais à l'écoute des attentes  et trier l'essentiel de l'accessoire :  aujourd'hui, il faut que le gouvernement entende au moins la revendication sur le pouvoir d'achat. Et même si l'on ne sait pas toujours avec qui discuter, ce qui est bien le problème, il nous faut prendre nos responsabilités de députés. Nombre d'entre nous font remonter les préoccupations du terrain et tirent la sonnette d'alarme".

Anne Blanc (La République en Marche) : "Il faut des signaux du gouvernement"

"On est entre le marteau et l'enclume, on est là pour ça. On fait bien sûr remonter la réalité du terrain, celle de nos territoires ruraux, mais à un moment, il faut des signaux du gouvernement, du Président de la République. Certes, il faut savoir rester ferme, car on ne peut pas systématiquement céder sur tous les sujets. Mais on est face à une situation extraordinaire avec une forte évolution du contexte aujourd'hui. Des annonces positives sont nécessaires et urgentes... J'ai envie d'être confiante pour les heures ou les jours qui viennent"

Arnaud Viala (Les Républicains) : "Faire des propositions pour sortir de l'ornière"

"Je suis depuis plusieurs semaines très inquiet face à un gouvernement désavoué et qui ne réagit pas. Et aussi au désaveu des oppositions et de la famille politique dans son ensemble, de la part des Français. C'est tout le système démocratique qui est remis en question. Notre groupe, Les Républicains, se doit de faire des propositions pour sortir de l'ornière. Soyons à la production d'idées concrètes que le gouvernement puisse reprendre. On est tous sur la corde raide, il faut vite faire avancer les choses"

L'intégralité de leurs propos est à lire mardi 4 décembre dans Centre Presse. 

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