Aveyron : les commerces ouvriront-ils ce dimanche ?

  • Les commerces espèrent compenser les pertes enregistrées depuis le début du mouvement des gilets jaunes.
    Les commerces espèrent compenser les pertes enregistrées depuis le début du mouvement des gilets jaunes. Archives CPA
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Jérémy Mouffok

Victimes de la mobilisation des gilets jaunes, les commerces de l’Aveyron suffoquent. Pour éviter l’asphyxie, un premier arrêté préfectoral accordant une ouverture dominicale est publié aujourd’hui. D’autres devraient suivre.

Le dimanche 9 décembre constituera-t-il un jour exceptionnel pour les commerces en Aveyron ? Asphyxiés par le mouvement des gilets jaunes, nombre de patrons de petites ou grandes enseignes y songent. La Grande Récré, magasin spécialisé dans la vente de jeux et jouets, pourrait bien créer un précédent. À la suite d’une demande formalisée auprès des services de la Préfecture, la boutique établie dans la zone de l’Estreniol, à Onet-le-Château, bénéficie depuis ce jeudi d’un arrêté préfectoral autorisant une « dérogation au repos dominical ».

Le commerce profite ainsi des mesures annoncées par le ministère de l’Économie et des Finances en début de semaine. D’autres devraient lui emboîter le pas dans les heures à venir. À la condition que ceux-ci formalisent leur demande d’ici à ce week-end. Auquel cas, ces requêtes pourraient aboutir à la mise en place de mesures similaires voire exceptionnelles, qui n’excéderaient toutefois pas cinq dimanches supplémentaires aux cinq légaux déjà accordés.

Défense d’un territoire

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), Dominique Costes, qui avait sollicité les services de l’État en ce sens après une rencontre avec le collectif de professionnels Onet-Sébazac-Rodez, se félicite de ce premier pas amorcé en faveur des commerçants. « Des magasins affichent une perte de chiffre d’affaires de 40 %. En ouvrant quelques dimanches supplémentaires, on leur offre une chance de rattraper le manque à gagner. »

Volonté de compenser des données en nette baisse, mais aussi désir d’éviter un recours au licenciement, voilà ce qui anime les acteurs de l’économie locale. Ce que ne cache pas Michel Alibert, président de l’association 12e Sens, qui fédère l’ensemble des structures de l’Aveyron. « Nous ne sommes pas favorables à l’ouverture dominicale de façon définitive mais la situation actuelle l’exige. »

Si l’intention affichée par le microcosme économique est louable, elle répond surtout à une envie d’impulser, à nouveau, une dynamique similaire à celle des précédentes fêtes de fin d’année. Et de défendre, par là même, le territoire et le commerce de proximité. « Il faut recréer une âme et amener les gens à profiter des achats de Noël, stipule le responsable de 12e Sens. Et leur rappeler que nos commerces restent ouverts malgré les barrages. »

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