Millau. L’impact des "gilets jaunes" sur les commerces du centre-ville

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    L’impact des "gilets jaunes" sur les commerces du centre-ville
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CORRESPONDANT

Les premiers jours de décembre passés, la période des fêtes de fin d’année ne cesse désormais de se rapprocher. Les dernières semaines de 2018 se déroulent dans un contexte national et local marqué par la mobilisation, depuis fin novembre, des "gilets jaunes".

Un mouvement social que les commerçants de la ville, dans une période d’activité cruciale, vivent de manière différente. En centre-ville, la situation est pour le moins partagée.

Si une commerçante proche du Mandarous explique avoir constaté une "baisse de 50 % du chiffre d’affaires le premier samedi de blocage (le 17 novembre, NDLR) et une situation qui reste difficile à chaque fin de semaine, sans doute car les gens ont peur d’être bloqués", sur le boulevard de Bonald, Agnès Brouillet de Bonbons Berlingum dresse un constat différent.

Pour la jeune femme, qui voit de en temps en temps les manifestants passer en centre-ville, "il y a toujours du monde en ville, les Gilets Jaunes ont compris que les commerçants n’étaient pas les fautifs, qu’il ne fallait pas nous empêcher de travailler".

Report sur internet

Rue Droite, Nicolas et Solange tentent de rester optimistes, malgré une grosse chute de la fréquentation de leur magasin de loisirs créatifs et d’artisanat.

"La période de Noël nous permet normalement de passer la période creuse jusqu’à l’été. Mais là, on ne sait pas ce que ça va donner. Si les gens ne se déplacent pas, ils se reportent sur internet et font leurs achats en ligne." Dans les rayons de son Petit Casino de l’avenue Jean-Jaurès, Flavien Louaizil estime, lui, ne pas avoir souffert des événements. "J’ai fait mon chiffre d’affaires normal, mais différemment. En étant accessible à pied, contrairement aux grandes surfaces, les clients du coin sont venus faire leurs courses ici." Un phénomène qu’il retrouve aussi à La Cavalerie, où il gère également un magasin d’alimentation. "On n’a presque pas eu de produits en rupture, les gens ont consommé normalement et n’ont pas été tentés de faire du stock."

Du côté de la station essence Servifioul, pas de pénurie observée, l’activité serait même en hausse. "Les agriculteurs, transporteurs et les professionnels du BTP viennent plus, en ce moment, pour recharger leurs cuves par peur de pénurie", explique le dirigeant.

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