Millau. Une inauguration chargée en émotions et révélations au musée

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    Une inauguration chargée en émotions et révélations au musée
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CORRESPONDANT

Le Musée a dévoilé sa nouvelle salle et le dernier discours de sa directrice.

Qui a dit qu’un musée était plein de vieilles choses, parfois poussiéreuses, un lieu pas vivant ?

Certains regards, croisés ce vendredi soir au Musée de Millau et des Grands Causses, en ont fait la démonstration très exactement inverse. Il se passe plein de choses bien vivantes dans un musée. À commencer par le regard amusé, un peu espiègle et pétillant, comme celui d’un enfant, de Claude Liron, le généreux donateur de la riche collection de gants et de documents issue de la longue histoire de sa famille et de la ganterie.

La collection Guibert frères

Plus de 4 000 pièces de cuir ont ainsi été offertes, obligeant le musée à pousser ses murs et refaire sa scénographie pour donner à voir une partie de la collection des gantiers Guibert frères. Un écrin réussi et ludique, où le visiteur est invité à ouvrir les tiroirs pour y découvrir des joyaux de cuirs colorés. "Je me reconnais un peu au milieu de tous ces gants, s’amuse Claude Liron, présent à l’inauguration. Je suis venu quelques fois avant l’ouverture et j’ai reconnu quelques pièces que j’ai créées. Chaque gant à son histoire. Je les appelle mes enfants, après en avoir conçu six en chair et en os."

C’est dire si la famille compte et la nouvelle salle – faisant du premier étage, un ensemble entièrement dédié à la ganterie –, souligne certains aspects de l’arbre généalogique de la dynastie Guibert. "Il faut savoir qu’Aimé et Victorin Guibert ont été formés à la ganterie d’Émile Carrière, détaille non sans émotion (lire ci-contre) Rachel Amalric, la directrice du musée de Millau et des Grands Causses et du site archéologique de la Graufesenque. Et Guibert Frères se sont toujours servis de ce point de départ pour faire partir l’histoire de leur ganterie : depuis 1877. Beaucoup d’historiens s’y sont cassé la tête. Mais nous, nous avons eu la chance de pouvoir bénéficier des lumières de Claude Liron pour installer cette exposition permanente."

Un travail laborieux, tout de même, car toutes les pièces ont été inventoriées. "La collection Guibert frères constitue la plus importante et cohérente collection en possession du musée", souligne la directrice.

Les pièces présentées retracent l’histoire d’une des plus importantes manufactures de gants de Millau du XXe siècle, dont la fantaisie et la créativité sont les principales qualités. Et tous les membres de l’équipe du musée qui se sont activés pour la présenter sont bien la preuve qu’il y a de la vie dans les musées.

Arrivée en juin 2017, Rachel Amalric a pris la tête du Musée et elle a su y insuffler un dynamisme qui a fait s’est preuve. "Ma plus belle réussite reste l’exposition Hundertwasser, raconte la directrice quittant bientôt ses fonctions. On était bien ici, avec ma famille, mes enfants se sentent extrêmement bien. Parfois, les planètes s’alignent. Ça a été le cas à Millau pendant 18 mois, j’espère que ce le sera de nouveau à Cahors. Il y a des opportunités qui ne se refusent pas."

Rachel Amalric quitte ses fonctions à Millau le 1er mars pour assurer la réouverture du musée Henri-Martin de la cité du Lot.

"Parfois

les planètes s’alignent"

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