Voir Sète et couler : Rodez éliminé de la Coupe de France
Auteur d’un match totalement raté, les Ruthénois ont logiquement été éliminés par Sète, dimanche, lors du 8e tour de la Coupe de France.
En s’inclinant hier sur la pelouse de Sète, le Raf n’aura pas uniquement connu une nouvelle défaite cette saison, ni une nouvelle élimination au huitième tour de la Coupe de France ; non, il aura aussi – et surtout – connu un jour sans, sans envie, sans combativité, sans talent. Un constat froid, implacable, tout autant que la réalité qui s’imposa à lui au cours de cette rencontre qui constituait la dernière étape avant d’atteindre l’objectif fixé par Pierre-Olivier Murat en début de saison : être présent au stade des trente-deuxièmes de finale.
"Buses"
Cette réalité, le président ruthénois la résuma de façon abrupte quelques minutes après le coup de sifflet final, dans le couloir menant au vestiaire, en sortant le vitriol : "On a été zéro. Ce qu’ils (les joueurs, NDLR) ont fait est lamentable. On peut faire les marioles en National, être leaders, tout ça, si on n’est pas capables de se lever le cul là… Il faut qu’ils se remettent en question parce que ce sont des buses". Une colère à la hauteur des attentes qu’il pouvait avoir, auxquelles ses hommes furent incapables de répondre, et ce dès le début du match.
Au bout de quatre minutes de jeu à peine, les Héraultais ouvrirent en effet le score, par l’intermédiaire de Testud, bien lancé en profondeur et libre de contrôler la balle et d’effectuer une frappe croisée victorieuse du fait d’un marquage totalement lâche de Mellot (1-0, 4e). "Le premier but, je le prends à 100 % pour moi", reconnut l’arrière droit.
Impuissants individuellement, notamment dans les duels, en retard dans ces derniers (à l’image de David, coupable d’une faute grossière sur le buteur, qui l’avait pris de vitesse, et sanctionné d’un avertissement juste avant la mi-temps), mais impuissants collectivement également, les coéquipiers de Mpasi furent incapables de faire respecter la hiérarchie face aux pensionnaires de National 2. "On a tellement manqué de tout… Sète a été meilleur que nous défensivement et offensivement", souligna Peyrelade, avant d’admettre qu’il n’avait "pas reconnu [son] équipe".
À l’actif de ses hommes : deux pauvres frappes de Tertereau (11e et 26e), alors que ceux de Nicolas Guibal semèrent le trouble à plusieurs reprises dans la défense, lors d’actions conclues infructueusement par Diaby (16e), Orsattoni (22e) et Forestier (39e). Une physionomie que l’on retrouva en seconde période mais qui, du fait du manque de précision de Testud (de la tête, 49e) et Orsattoni (du pied, à la réception d’un centre de Testud, 57e), ou d’efficacité de ce même Orsattoni (53e) et d’Isola (54e) à la frappe, permit à Poujol et ses partenaires de garder espoir, du moins jusqu’à une dizaine de minutes de la fin, lorsque Testud, récupérant une balle dans un duel avec David et profitant de l’apathie de ce dernier, fila côté droit et entra dans la surface de réparation, où il fut taclé par Dieng. Sans hésiter, l’arbitre désigna le point de penalty et offrit à Orsattoni l’opportunité de mettre son équipe à l’abri, ce dont il ne se priva pas (2-0, 79e).
"Il n’y a pas eu photo"
Sans être inquiété, à part peut-être sur un coup-franc tiré côté gauche par Ruffaut et qui flirta avec la lucarne opposée (90e), les Sétois filèrent ensuite tranquillement et logiquement (Peyrelade : "La victoire est méritée, il n’y a pas eu photo entre les deux équipes") vers ces trente-deuxièmes de finale que le Raf suivra une fois de plus en spectateur, comme depuis maintenant cinq saisons, et renvoyèrent Mellot et les siens à ce constat dressé par l’intéressé : "ça fait trois ans que je suis là, trois ans qu’on fait le même match et trois ans qu’on est nuls à ce stade-là de la compétition".
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