A Val Thorens, les Aveyronnais ont trouvé leur paradis blanc

  • Après les Aveyronnais à Paris,les Aveyronnais à Val Thorens !
    Après les Aveyronnais à Paris,les Aveyronnais à Val Thorens ! CPA
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés et Aurélien Delbouis

Depuis plusieurs années, de nombreux aveyronnais ont investi ou travaillent à Val Thorens, en Savoie, plus haute station d’Europe et plus grand domaine skiable du monde.

On connaît tous l’histoire des "bougnats" de Paris ou encore celle des Rouergats de Pigüé, en Argentine. Mais depuis plusieurs années, une autre communauté d’Aveyronnais fait parler d’elle : celle de Val Thorens, en Savoie, élue pour la cinquième fois d’affilée meilleure station de ski du monde. Et comment évoquer cette histoire sans parler d’un homme, un pionnier ? En l’occurrence Dominique Tournier et sa fameuse moustache ! Celui qui a vu le jour dans les années 1950 en bas des pistes de Laguiole et qui a, plus tard, mené une carrière de haut niveau en tant que skieur – il a participé à une manche de coupe d’Europe –, décide de poser ses spatules dans une toute nouvelle station, en 1974 : Val Thorens. Il y devient moniteur puis entraîneur. Mais, comme il dit : "Cela ne me nourrissait pas à ma faim". Alors, à l’instar de plusieurs Aveyronnais expatriés dans la capitale, il se lance dans le business. Et crée la toute première boîte de nuit de la station, L’Agora devenue aujourd’hui Le Malaysia. Pour réaliser ce projet, l’homme fait appel à un ami d’enfance, un Ruthénois de sa génération. Aujourd’hui, ce dernier souhaite "cultiver son anonymat", comme il nous l’a confié. Il faut dire qu’en moins de 30 ans, il a créé un petit empire dans la station : "Il en possède la moitié !", nous a-t-on confirmés, à l’heure où la moindre affaire sur le toit de l’Europe se négocie davantage en millions qu’en milliers d’euros… "Ici, on n’attend pas le client et dans la restauration, il vaut mieux gérer l’abondance que la pénurie", résumera à merveille Romain Bastide, restaurateur dans la station. Une station qui, chaque hiver, attire plus de 300 000 vacanciers, dont 70 % d’étrangers.

"On a l’impression d’être dans un petit village aveyronnais"

Surtout, Dominique Tournier et son associé historique ont flairé le bon coup en 2009, en pleine expansion de Val Thorens en ouvrant La Folie Douce, bar-restaurant d’ambiance sur les pistes et désormais mondialement célèbre. Outre cela, les deux hommes n’ont cessé d’investir dans la restauration, l’immobilier également. Jusqu’à devenir des incontournables de Val Tho’. Surtout, ces "pionniers" ont fait des émules. Aujourd’hui, Dominique Tournier est présenté comme le "papa" de tous ces Aveyronnais de Val Thorens. Durant toutes ces années à la tête d’affaires, le Laguiolais a fait "monter", selon l’expression, des jeunes travailleurs de sa région natale. Certains ont investi à leur tour à l’image de Fabien Barrau et de Romain Bastide avec La Maison, une brasserie pouvant accueillir près de 300 personnes par service en pleine saison. D’autres y sont saisonniers depuis de nombreuses années et ne regrettent pas leur choix. "Grâce à Dominique, on a l’impression d’être dans un petit village aveyronnais à Val Thorens ", sourient d’ailleurs ces expatriés qui semblent tous avoir trouvé leur nouveau paradis blanc… Et à en croire le pionnier, c’est loin d’être terminé : "Maintenant, c’est le copain du copain du copain qui vient. Et on prend car l’Aveyronnais reste une excellente main-d’œuvre."

Centre Presse Aveyron a consacré un supplément de 12 pages aux Aveyronnais de Val Thorens et leur histoire vendredi dernier dans L'Aveyronnais.

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