Millau. Sud-Aveyron : dix mille pots de yaourt de brebis pour les Restos du Coeur
Au total, la Ferme du causse fait don de 24 000 yaourts à l’association.
"J’espère donner envie à d’autres de faire un don", confie Christian Delon. Propriétaire de la Ferme du causse, il s’occupe actuellement uniquement de la partie transformation du lait. Sa femme et son fils, indépendamment, s’occupent de l’exploitation familiale qui comprend 500 brebis.
Le yaourt depuis 2008
Cette année, la ferme fait don de 10 000 pots de yaourt pour la Lozère. Au total, 24 000 pots sont répartis entre l’Aveyron et la Lozère. "L’Aveyron a une demande plus conséquente, on s’ajuste donc au niveau du don", explique Christian Delon. Originaires de l’Ardèche, Christian Delon et sa famille se sont installés en 2008 en Lozère, à La Tieule. "Le choix de transformer le lait en yaourt s’est fait assez naturellement", explique l’agriculteur. En effet, "le marché du yaourt se développait et il est vrai que fromager est un métier à part entière, alors on s’est lancé dans le yaourt de brebis." L’acidité du yaourt est définie par le ferment, il faut un dosage particulier. "Nous avons gardé la même recette depuis le départ." Le yaourt est décliné en nature, aromatisé ou bi-couche avec des coulis de fruit, châtaigne ou miel.
Du cœur pour les Restos
Un peu par hasard, se retrouvant avec un stock en plus sur les bras, l’agriculteur s’est tourné vers les Restos du cœur. Le don se maintient dans le temps. Cette année, il en fait bénéficier deux départements, l’Aveyron et la Lozère.
Un acte qui vient du cœur, un appel au partage et à la solidarité.
Christian Delon tient à son exploitation à taille humaine
La Ferme du causse est une affaire familiale ; chacun a sa place. Christian Delon est en charge de la transformation du lait de brebis. L’objectif étant de produire le yaourt. « La recette, j’ai mis un an à l’ajuster, mais après cela, elle a été inchangée malgré l’évolution de la production », explique Christian Delon. L’exploitation de 500 bêtes leur permet de compléter leurs besoins en lait à hauteur de 15 %. « L’autre partie du lait est fournie par un groupe de 23 éleveurs aveyronnais. Depuis peu, on s’adresse également à un petit producteur lozérien, raconte-t-il. On tient à ce que ces partenaires respectent notre mode de production biologique. » L’ensemble du procédé de transformation du lait est pensé pour ne pas brusquer la matière, la rendre souple. « Ça prend du temps, c’est contraignant, mais nous sommes attachés à cette qualité. » Pour des questions de kilométrage, la ferme distribue uniquement à des grossistes. « Ce sont, en grande partie, des grossistes bio. On fournit essentiellement des commerces mettant en avant l’agriculture biologique. »
Actuellement, les yaourts de la marque Tradi bergère sont diffusés partout en France, la Bretagne n’est pas encore bonne cliente mais cela est en projet, et également la Belgique. Le don semble s’inscrire dans la politique humaine de la ferme. Christian Delon évoque des projets d’agrandissement et de mise en avant de l’ensemble des produits locaux à travers une vitrine centralisée. D’autres projets caritatifs fleuriront peut-être également.
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