Villefranche-de-Rouergue. Des restes d’ichtyosaure retrouvés sur le causse près de Villefranche

  • Le dernier bulletin de la Société archéologique de Villefranche-de-Rouergue vient d'être présenté.
    Le dernier bulletin de la Société archéologique de Villefranche-de-Rouergue vient d'être présenté. DDM
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Centre Presse Aveyron

Présentation du dernier bulletin, dans sa nouvelle forme, de la Société archéologique de Villefranche-de-Rouergue, une publication annuelle qui rassemble des travaux d’envergure.

Quand Villefranche-de-Rouergue était sous l’eau, il y a 300 millions d’années, on y trouvait des ichtyosaures, un vertébré marin du secondaire jurassique, de la taille d’un dauphin. Pour preuve, des fossiles retrouvés en trois endroits sur le causse de Villefranche, de Martiel et de Saint-Rémy. Pierre Bouscayrol raconte qu’ils avaient "la particularité de se déplacer dans l’eau mais aussi sur le sol par des mouvements latéraux grâce à leur queue de poisson".

Ce membre de la Société archéologique précise aussi que des neurobiologistes bordelais s’en sont inspirés pour fabriquer "un robot qui nage et se déplace de la même manière sur la terre ferme". Le deuxième sujet du bulletin est consacré à l’exploration des "Voies anciennes en Basse-Marche du Rouergue", de Savignac à Caylus, une promenade intéressante guidée par Jean Morel. La troisième publication fait la part belle aux angles arrondis qui passionnent le président de la Société archéologique, Raymond Laurière. Ce dernier s’est intéressé à un pan de mur qui se trouvait (depuis il a été détruit) derrière le chevet de l’église de Caussade. Après des fouilles archéologiques financées par la municipalité, certains prétendent qu’il s’agissait des vestiges du château de Caussade, alors que pour notre spécialiste cela concernerait plutôt de celui de Toulongergues. "Ses angles arrondis sont caractéristiques de l’an mil" et donc d’une architecture préromane dont le Rouergue est assez riche.

Autre sujet captivant pour le cœur de Villefranche-de-Rouergue, ses caves voûtées agrémentées de sols en galets. Raymond Laurière et Pierre Bouscayrol en ont exploré une bonne centaine sur les 350 que compte la bastide. "Ces caves individuelles, d’utilisation domestique, présentent l’originalité d’un pilier, en bordure et en façade, qui n’est pas porteur mais qui traverse les plafonds puisqu’on le retrouve à l’étage." Ces caves font partie intégrante de la construction médiévale de Villefranche et "il serait intéressant de poursuivre l’étude", suggère le président.

Cette édition du bulletin est clôturée par la magnifique croix processionnelle de la Renaissance en l’église de Saint-Salvadou, réalisée par un orfèvre médiéval du XVe siècle, Pierre Frechrien. Un sujet remarquablement traité par Chantal Demarest.

Ce dernier numéro du bulletin de la Société archéologique de Villefranche-de-Rouergue se présente sous un nouveau format, plus grand, permettant ainsi la mise en page d’illustrations de meilleure qualité. Il est disponible au siège de la Société archéologique de Villefranche-de-Rouergue, à la librairie La Folle Avoine, ainsi qu’à Saint-Salvadou.

Société archéologique de Villefranche-de-Rouergue, 29, rue du Sénéchal, à Villefranche.
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