Vers une journée noire, mercredi, dans les commissariats aveyronnais

  • Ne seront traitées que les affaires urgentes.
    Ne seront traitées que les affaires urgentes. Archives JAT
Publié le
X.B.

Manque " cruel" d'effectif et de reconnaissance, rythme de travail de 6 jours sur 7, heures supplémentaires ou astreintes non payées... Dans l'Aveyron comme ailleurs, les fonctionnaires de police seront mobilisés mercredi et n'interviendront que sur des affaires urgentes.

« Nos revendications sont anciennes, elles datent d’avant les gilets jaunes et les manifestations de lycéens… mais cela a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase », explique le président départemental du syndicat Alliance PN CFE-CGC Dany Demoineret.
Aujourd’hui et suite à l’appel national lancé par le syndicat, les fonctionnaires de police du département sont appelés à respecter une forme de grève du zèle qui devrait aboutir à une journée noire.

« Les collègues resteront dans les commissariats et n’interviendront que sur des appels police secours », explique le syndicaliste. Tout ce qui n’a pas de caractère d’urgence ne sera donc pas traité.
Dans l’Aveyron, la police nationale compte près de 200personnels (administratifs compris), dont 70 sont adhérentes au syndicat Alliance PN CFE-CGC. 
« Il y a un manque cruel d’effectif sur le département… Il faut qu’ils se rendent compte de l’état de certains des collègues », alerte Dany Demoineret, qui évoque un rythme de travail de 6 jours sur 7, des fonctionnaires rappelés sur des vacances ou jours de repos, des congés supprimés… 

« Aucune reconnaissance » de la part du gouvernement

 

« Rien ne va plus, c’est maintenant qu’il faut agir. Nous ne sommes pas des esclaves, reprend le syndicaliste. Là, il n’a plus de vie de famille, plus de vie tout court… et ça fait trop longtemps que ça dure ».
Au chapitre des revendications, le syndicat demande de meilleures conditions de travail, le paiement des heures supplémentaires et des astreintes, la revalorisation des salaires et heures de nuit.
« Il n’y a aucune reconnaissance de la part du gouvernement. Une poignée de main, c’est bien… une oreille attentive, c’est mieux ! », conclut Dany Demoineret.
 

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