Espalion : la compétence de la voirie suscite des craintes

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  • Les petites voies menant  à des habitations isolées seront désormais également à la charge de l’Intercommunalité.
    Les petites voies menant à des habitations isolées seront désormais également à la charge de l’Intercommunalité. CPA
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Centre Presse Aveyron

L’ensemble des voies communales passe dans le giron communautaire.

La communauté de communes Comtal Lot et Truyère s’est réunie ce lundi 17 décembre. Dans un ordre du jour chargé c’est le vote pour la définition de l’intérêt communautaire voirie qui a donné lieu à un débat animé entre partisans des deux scénarios proposés. En prenant en charge l’entretien de la totalité des voiries revêtues, y compris les routes menant à un seul hameau ou à une habitation isolée, la communauté de communes Comtal Lot et Truyère a enlevé à toutes les communes rurales de la communauté une compétence majeure qu’elles assuraient jusqu’à présent et à laquelle elles étaient attachées.

Dès 20 h 30, la salle de réunion était bondée car, outre les conseillers communautaires présents autour de la table, tout autant de conseillers municipaux issus des communes rurales étaient venus assister aux débats et au vote portant sur l’intérêt communautaire voirie, c’est-à-dire à la définition des routes que l’intercommunalité allait désormais entretenir.

Deux scénarios

Le président Jean-Michel Lalle a présenté les deux scénarios proposés. Le premier prévoyant les routes à trafic élevé reliant deux routes départementales, les routes à trafic modéré menant à une suite de hameaux ainsi que les routes menant à un seul hameau ou à une habitation isolée. Soit un total de 896 km de voies. Dans le deuxième, les voies menant à des habitations et des hameaux isolés n’étaient pas, eux, d’intérêt communautaire et restaient dans la compétence des communes. Cette deuxième solution représentait 302 kilomètres.

Après les interventions de Jean-Michel Lalle et Nicolas Bessières, favorables au premier scénario, les maires des communes de Coubisou, Estaing, du Fel, de Sébrazac, du Cayrol, de Saint-Hippolyte, de Campuac, Golinhac et Villecomtal prenaient la parole pour alerter le conseil sur les risques et les dangers pour leurs communes de choisir la première solution.

Tour à tour ils dénonçaient le non-intérêt communautaire des voies menant à des habitations ou à des hameaux isolés et exprimaient leurs craintes de voir l’entretien de ces voies oublié, à l’avenir, par la communauté de communes qui ne pourra pas honorer la totalité du réseau.

Tous ces maires se sentant dépouillés d’une compétence pour laquelle leurs conseils étaient très investis et qui entraînera de fortes déceptions dans leurs communes.

Pour Jean-Claude Anglars, maire de Sébrazac et conseiller départemental, on éloigne le centre de décision d’une gestion quotidienne de proximité. La communauté de communes ne pourra pas assurer financièrement ces 896 kilomètres et les petites voies seront oubliées.

Le scénario "deux" est une solution équilibrée permettant à la communauté de communes d’aller à l’essentiel et aux communes de continuer à gérer leurs petites routes.

Après ces interventions l’heure du choix arrivait et le vote s’est déroulé à bulletins secrets.

Pour être adopté le scénario numéro 1 devait recueillir les deux tiers des suffrages, soit 28 voix au moins.

Après dépouillement cette proposition obtenait 29 voix et était donc choisie par le conseil communautaire qui gérera donc, à l’avenir, la totalité de la voirie de la communauté de communes Comtal Lot et Truyère.

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